mercredi 22 mars 2017
La Biographie de : ABDELKRIM DALI
(1914-1978) - Grand ma�tre de Hawzi. N� � Tlemcen dans une famille de m�lomanes dont le p�re �tait un "halwadji" � la swiqa, C'est tr�s jeune que son talent fut d�couvert par le cheikh Omar Bakhchi qui s'int�ressa � lui et lui apprit les bases de la musique andalouse, � quatorze ans il jouait du Tar et chantait, en soliste, les Istikhbars dans les f�tes et les mariages. Son go�t pour la musique s'est d�velopp� au contact de ma�tres tels que : Abdessalam Bensari, fr�re de cheikh Larbi, le cheikh Bendali Yahia consid�r� � l'�poque comme une encyclop�die de la musique de Gharnata (Grenade), de cheikh Boudalfa, Mustapha Brixi et le ma�tre El Yaho Bensa�d (Ib�ho). Tr�s t�t il avait appris � jouer, d'abord de la mandoline, o� il excella puis il s'�tait mis au violon et au Ney, enfin au luth o� il a fini par �tre un des plus grands. Il s'est int�gr� tr�s vite � l'orchestre le plus renomm� de l'�poque, celui du cheikh Larbi Ben Sari o� il interpr�tait les chansons d'Oum Kaltoum et d'Abdelwahab popularis�es par les films. Il en ira ainsi jusqu'� ce que le fils du cheikh Larbi, Redouane, le remplace aupr�s de son p�re. C'est � ce moment que, lors d'une tourn�e, Mahieddine d�couvrira ce jeune chanteur dont la voix faisait merveille dans l'orchestre de la grande chanteuse cheikhs Tetma, et qu'il int�grera � la partie concert de sa tourn�e. c'est ainsi qu'Abdelkrim Dali sera connu des m�lomanes des autres grandes villes d'Alg�rie et participera alors � toutes les f�tes qu'animera Tetma. En 1930 il enregistre un istikhbar Moual avec Nari Ha�chat Tentfa et un autre Iraq, avec Kif Amali Ouhilti. Puis en 1938, aux c�t�s de cheikha Tetma qu'il accompagnait au violon et au luth, il enregistra une vingtaine de disques chez Algeriaphone, lesquels font l'objet de deux albums pr�sent�s par le Club du Disque Arabe. En 1950, il enregistra ElKawi, Amersouli, El Hadjam et Nergheb el Mouid. Ces diff�rentes s�ries d'enregistrements firent de lui une des plus grandes personnalit�s du genre hawzi et classique sur tout le territoire alg�rien si bien que Mahieddine l'engagera en 1938 pour une grande tourn�e � travers l'Alg�rie et ensuite, � la veille de la guerre de 39, pour une autre tourn�e, en France. D�s la cr�ation, en 1940, de Radio Alger, Boudali Safir, alors directeur artistique de la station, le fit venir de Tlemcen pour participer aux concerts de musique andalouse que donnait cet orchestre. En 1952, Abdelkrim Dali s'int�gra d�finitivement � cet orchestre comme joueur de luth, et s'installa avec toute sa famille a Alger. D�s l'ind�pendance, il se lan�a dans la composition de chants patriotiques et religieux, il participa alors � toutes les semaines culturelles en Europe ou dans le monde arabe pour repr�senter l'�cole tlemc�nienne de musique arabe. En 1965, on lui attribua une chaire au Conservatoire d'Alger et, en 1971, il est engag� par l'institut national de musique en qualit� de conseiller pour la musique andalouse. Il enregistra toutes les Noubas suivant la tradition de Tlemcen. Pendant ses derni�res ann�es, il participera aussi � tous les festivals de musique andalouse en Alg�rie ou dans d'autres capitales du monde arabe, ce sera sa consolation car il n'avait pu participer au Congr�s de la musique arabe tenu au Caire en 1932 o� El Hadj Larbi Bensari avait pr�f�r� faire participer son fils Redouane, ce qui avait provoqu� leur rupture. Durant ces m�mes ann�es il cr�era une chorale � la radio diffusion alg�rienne avec laquelle il enregistrera toutes les parties chorales de la musique andalouse. Ses innombrables activit�s ne l'ont pas emp�ch� d'enseigner la musique � ses propres enfants qui venaient renforcer les orchestres qu'il constituait � l'occasion des galas ou mariages qu'il animait. Deux ans avant sa mort, il a fait le p�lerinage � La Mecque et � son retour il a compos� un grand po�me symphonique sur des modes andalous, intitul� Rihla hidjazia, cette ouvre sera en quelque sorte le couronnement de sa longue carri�re de serviteur de la musique andalouse. La radiodiffusion alg�rienne a enregistr� ce long po�me o� l'on retrouve toute la science, la finesse et la foi profonde de cet artiste accompli. Il mourut le 21 f�vrier 1978 � Alger suite � une crise cardiaque et fut enterr� au cimeti�re de Sidi Yahia. Simple et g�n�reux, il avait plusieurs talents et surtout la voix. Il �tait un des rares � pouvoir chanter sans micro tellement sa voix portait. Venant de Tlemcen, vivant � Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse. Instrumentiste polyvalent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth. Au chant, c'�tait le meilleur interpr�te du hawzi tlemc�nien.
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