n� en 1927 - 2015) - Ma�tre du Cha�bi. N� le 17 Juin 1927 � Alger, 1 �re Impasse du Palmier, Bir-Djebbah � la Casbah, au sein d'une famille pauvre et nombreuse. Mohamed Boudjema� est originaire du village Ait Arhouna, commune de Tigzirt-sur-Mer. Son p�re �tait coursier et magasinier chez le parfumeur Lorenzy. Le jeune Mohamed, inscrit a l'�cole Brahim Fatah, obtient son certificat d'�tudes primaires en 1939 a l'�ge de onze ans et commence a travailler chez son oncle Hassa�ne Boudjema�, propri�taire d'une cr�merie, avant de rejoindre Sid Ahmed Serri, un autre m�lomane au greffe de la cour d'Alger. De 1939 � 1945, Mohamed Boudjema� qui r�ve d�j� de devenir El Ankis - El Anka �tait d'ailleurs originaire d'un village voisin de celui du jeune chanteur - s'essaie � la mandoline puis a la guitare, tout en �coutant et en enregistrant les grands ma�tres. Mais il a fallu attendre 1957 pour qu'il s'initie � l'arabe aid� par un oncle paternel. Gr�ce aux le�ons de Chouiter et de Mohamed K�baili, dont la troupe travaillait sous l'�gide du PPA � la fin des ann�es 30, il fera la connaissance d'artistes tels que cheikh Said El Meddah, aussi prestigieux � l'�poque que Mustapha Nador. En 1942, l'apprenti qu'il �tait ex�cutera, pour la premi�re fois en public, � l'occasion d'un mariage, halla Rssoul El Hadi Salli Ya Achiq. Dans une troupe cr��e en 1945, Boudjema� �volue entre El Anka et Mrizek, les deux monstres sacr�s de l'�poque. Il d�bute avec un r�pertoire de mdih comprenant essentiellement les qacidate Chouf li Ouyoubek ya Rassi, Ya Ighafel, Ya Khalek lachia, Zaoubna fi H'mak et El Baz, des po�tes Ben Mssayeb, Ben Sahla, Bentriki, Benkhlouf, Kaddour El Allaoui et Driss El Amir. Toutefois, une part importante du r�pertoire d'El Ankis lui fut transmise au d�but de la Seconde Guerre mondiale par Cheikh Said El Meddah, son voisin � notre Dame d'Afrique. Gris� par le succ�s, il se met a faire un travail personnel d'arrangement musical et, au milieu des ann�es 50, il se lance dans la chansonnette. Tal al Djaffa, El Kawi, Goulou lichahlat ayyani sont les principaux titres de cette exp�rience qui tourna court du fait que la maison Philips dont le directeur artistique �tait Boualem Titiche, lui refuse ses ouvres. D�courag�, il d�cide de ne plus chanter, casse son mandole et s'engage comme gardien d'un HLM � la cite Climat de France. C'est aussi la guerre de lib�ration qui commence. Il ne fut pas �pargn� parce qu'il sera arr�t� et tortur�, � deux reprises par les services sp�cialis�s de l'arm�e coloniale, en 1957 et en 1960. Sa sortie de prison co�ncide avec une reprise, mais plus celui de la chansonnette. Djana El Intissar dont il est l'auteur des paroles et de la musique �voquant les manifestations du 11 d�cembre 1961 est un hymne � l'ind�pendance. La jeunesse alg�rienne explose apr�s tant d'ann�es de servitude et recherche le rythme. Pour la cibler, Boudjema� El Ankis fait appel � Mahboub Bati et des 1963, la "guerre" �clate : au lieu et place du cha�bi dur et pur, lourd et difficile � comprendre, le duo ressuscite la chansonnette. Le march� et les ondes sont bombard�s d'une soixantaine de tubes � succ�s dans la veine des Tchaourou 'Alia, Rah El Ghali Rah, Ah ya Intiyya. Le secret de la r�ussite; des mots simples, du rythme et des th�mes qui traitent des pr�occupations des jeunes. Le cr�neau sera exploit� par des chanteurs plus jeunes tels que Amar Ezzahi, Guerouabi, Hassen Said et El Achab, mais le genre - la chansonnette- conna�tra son summum en 1970 et amor�a son d�clin a partir des ann�es 80. Gr�ce � l'instruction, aux progr�s de l'arabisation, le cha�bi classique reprend le dessus et El Ankis abandonne la chansonnette et renoue avec les qaca'id . Son r�pertoire compte plus de trois cents chansons allant du medh et du Tajwid au djed en passant par la chansonnette.
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