vendredi 24 mars 2017

La Biographie de : EL HADJ MOHAMED EL ANKA

(1907-1978) - Grand ma�tre de la chanson Cha�bi. De son vrai nom A�t Ouarab Mohamed Idir Halo, Hadj M'Hamed El Anka naquit le 20 mai 1907 � la Casbah d'Alger, pr�cis�ment au 4, rue Tombouctou, au sein d'une famille modeste, originaire de B�ni Djennad (Tizi-Ouzou). Son p�re Mohamed Ben HadJ Sa�d, souffrant le jour de sa naissance, dut �tre suppl�� par un parent maternel pour la d�claration a l'�tat civil. C'est ainsi que naquit un quiproquo au sujet du nom patronymique d'El Anka. Son oncle maternel se pr�sente en tant que tel; il dit en arabe "Ana halo" (Je suis son oncle) et c'est de cette mani�re que le pr�pos� inscrivit "Halo". Il devient alors Halo Mohamed Idir. Sa m�re Fatma Bent Boudjema� l'entourait de toute l'affection qu'une m�re pouvait donner. Elle �tait attentive a son �ducation et � son instruction. Trois �coles l'accueillent successivement de 1912 � 1918 : coranique (1912-1914), Brahim Fatah (Casbah) de 1914 � 1917 et une autre � Bouzar�ah jusqu'en 1918. Quand il quitte l'�cole d�finitivement pour se consacrer au travail, il n'avait pas encore souffle sa 11 �me bougie. C'est sur recommandation de Si Said Larbi, un musicien de renom, jouant au sein de l'orchestre de Mustapha Nador, que le jeune M'hamed obtenait le privil�ge d'assister aux f�tes anim�es par ce Grand ma�tre qu'il v�n�rait. C'est ainsi que durant le mois de Ramadhan de l'ann�e 1917, le cheikh remarque la passion du jeune M'hamed et son sens inn� pour le rythme et lui permit de tenir le tar (tambourin) au sein de son orchestre. A partir de la, ce fut Kehioudji, un demi-fr�re de Hadj Mrizek qui le re�oit en qualit� de musicien a plein temps au sein de l'orchestre qui animait les c�r�monies de henn� r�serv�es g�n�ralement aux artistes d�butants. Apr�s le d�c�s de cheikh Nador � l'aube du 19 mai 1926 � Cherchell, ville d'origine de son �pouse ou il venait juste de s'installer, El Anka prit le relais du cheikh dans l'animation des f�tes familiales. L'orchestre �tait constitu� de Si Sa�d Larbi, de son vrai nom Birou, d'Omar B�b�o (Slimane Allane) et de Mustapha Oulid El Meddah entre autres. C'est en 1927 qu'il participa aux cours prodigu�s par le cheikh Sid AH Oulid Lakehal, enseignement qu'il suivit avec assiduit� jusqu'en 1932. 1928 est une ann�e charni�re dans sa carri�re du fait qu'il rencontre le grand public. Il enregistre 27 disques 78 t chez Columbia, son premier �diteur et prit part aussi a l'inauguration de la Radio PTT Alger. Ces deux �v�nements vont le propulser au devant de la sc�ne a travers tout le territoire national et m�me au-del�. Le 5 ao�t 1931, cheikh Abderrahmane Sa�di venait de s'�teindre. Ce Grand cheikh disparu, El Anka se retrouvera seul dans le genre mdih. C'est ainsi que sa popularit� favoris�e par les moyens modernes du phonographe et de la radio, allait de plus en plus grandissante. Des son retour de La Mecque en 1937, il reprit ses tourn�es en Alg�rie et en France et renouvela sa formation en int�grant HadJ Abderrahmane Guechoud, Kaddour Cherchalli (Abdelkader Bouheraoua d�c�d� en 1968 � Alger), Chabane Chaouch � la derbouka et Rachid Rebahi au tar en remplacement de cheikh Hadj Menouer qui cr�a son propre orchestre. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et Apr�s une p�riode jug�e difficile par certains proches du cheikh, El HadJ M'Hamed El Anka va �tre convi� � diriger la premi�re grande formation de musique populaire de Radio Alger � peine naissante et succ�dant � Radio PTT, musique populaire qui allait devenir, a partir de 1946, "cha�bi" gr�ce � la grande notori�t� de son promoteur, El Anka. En 1955. Il fait son entr�e au Conservatoire municipal d'Alger en qualit� de professeur charge de l'enseignement du cha�bi. Ses premiers �l�ves vont devenir tous des cheikhs a leur tour, assurant ainsi une rel�ve prosp�re et forte, entre autres, Amar L�achab, Hassen Said, Rachid Souki, etc. EI-Hadj M'Hamed El-Anka a bien pris � cour son art, il a appris ses textes si couramment qu'il s'en est bien impr�gn� ne faisant alors qu'un seul corps dans une symbiose et une harmonie exceptionnelle qui font tout le genie cr�ateur de l'artiste en allant jusqu'� personnifier, souvent malgr� lui, le contenu des po�sies qu'il interpr�te; les exemples d'El-Hmam, Soubhane Allah Yaltif sont assez �difiants. La grande innovation apport�e par EI-Hadj El-Anka demeure incontestablement la note de fra�cheur introduite dans une musique r�put�e monovocale qui ne r�pondait plus au go�t du jour; Son jeu instrumental devient plus p�tillant, all�g� de sa nonchalance. Sa mani�re de mettre la m�lodie au service du verbe �tait tout simplement unique. A titre indicatif, El Hadj El Anka a interpr�t� pr�s de 360 po�sies (qaca'id ) et produit environ 130 disques. Apr�s Columbia, il r�alise avec Alg�riaphone une dizaine de 78t en 1932 et une autre dizaine avec Polyphone. Apr�s plus de cinquante ans au service de l'art, El Anka animera les deux derni�res soir�es de sa carri�re jusqu'� l'aube, en 1976, � Cherchell, pour le mariage du petit-fils de son ma�tre cheikh Mustapha Nador et, en 1977, a El-Biar, chez des familles qui lui �taient tr�s attach�es. Il mourut le 23 novembre 1978, � Alger, et fut enterr� au cimeti�re d'El-Kettar.

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