vendredi 24 mars 2017
La Biographie de : HADJ MENOUAR
(1913-1971)- Ma�tre du Cha�bi. N� � la Casbah d'Alger. Issu d'une famille modeste originaire de A�n Assila (Bordj M�na�e), El Hadj Menouar, de son vrai nom Menouar Kerar, dut se mettre tr�s t�t au travail pour faire vivre sa famille: Priv� d'instruction, ne sachant ni lire ni �crire, il �tait par contre dou� d'une m�moire ph�nom�nale. Emmagasinant des centaines de Qacidas m�me les plus longues, il devint rapidement une v�ritable encyclop�die. Il s'est int�ress� tr�s jeune � la musique et fut encourag� par K'hioudji. Il apprenait tout ce qu'il entendait aupr�s des ma�tres de son �poque tels que Mustapha Driouech, Kouider Ben Sma�l, EI-Ounnas Khmissa, Sa�d La�ouar, cheikh Sa�di et d'autres encore. Deux qualit�s �taient absolument n�cessaires aux chanteurs pour r�ussir, une m�moire sans faille et une voix puissante. Il n'�tait pas question de se pr�senter au public lisent ses textes. Le micro n'existant pas, il fallait de la voix pour se faire entendre et s'imposer au public. Toutes ces qualit�s Hadj Menouar les poss�dait. Le chanteur n'�tait accompagn� � l'�poque que par les instruments de percussion comme le Deff, le Bendir, le tar. Celui qui a introduit des instruments comme le violon, la mandoline, le Qanoun dans le mdih , c'est cheikh Ben Kouider. Hadj Menouar a conserv� de la vieille tradition l'utilisation du tar pour s'accompagner; il �tait le ma�tre incontest� de cet instrument � tel point qu'il a �t� surnomm� "le Prince du Tar" par Ahmed Lakchal qui l'a introduit � la radio. S'occupant surtout du Med'h et se sp�cialisant longtemps dans les neutres religieuses du genre sa c�l�brit� s'�tendait de jour en jour, il anima de nombreuses f�tes familiales ou publiques, recevant le meilleur accueil aupr�s de la population qui aimait sa voix forte et m�lodieuse. Mahieddine Bachetarzi l'engagera dans la partie concert de ses tourn�es th��trales et le fera conna�tre dans toutes les r�gions du territoire. Il a enregistr� une dizaine de disques vers les ann�es 50 chez Path�-Marconi dont une chansonnette qui s'intitule Khemous alik oue serre aliya, paroles �crites par El-Anka. Nerveux, alerte mais g�n�reux et serviable, il �tait disponible pour r�pondre � toutes sortes de questions que lui posaient les jeunes qui venaient au m�tier. Il �tait employ� pendant longtemps en qualit� d'agent de service � l'ex- RTA, mais cette derni�re n'a pas tellement, de son vivant, su profiter de ses capacit�s artistiques. Il avait la particularit� de jouer du tar tout en chantant. Il jouait d'autres instruments, mais il ne l'exhibait jamais. El-hadj Menouar avait particip�, aux c�t�s d'El-Hadj El- Anka et Hadj M'Rizek, � un spectacle organis� au profit de la famille de cheikh Khelifa Belkacem, qui venait de d�cider le 4 novembre 1951. Le gala a eu lieu le 20 mars 1952 � la salle Ibn Khaldoun (ex-pierre Bordes), l'animation �tait assur�e par Othmane Boujueta�a. Il devait interpr�ter ce soir-l� deux chansons: Ya tbib aref daya et A lalla el batoul. Il aimait se produire durant le mois de Ramadhan dans les caf�s et pr�f�rait chaque ann�e le caf� de Djama� Far�s (ex-Djama� Lihoud) et celui de Touadjine, dans le quartier de Tijditt � Mostaganem. Il mourut le 7 novembre 1971 � El- Madania (Alger).
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