LE ROSSIGNOL DU SENTIMENTAL. N� le 13.04.1963 � Dellys, Mohamed LAMRAOUI et le 7 �me de sa famille compos�e de 8 membres (5 sours et 2 fr�res) d�j� � l'�ge des culotte courte (il avait a peine 8 ans) il s'engage dans la chorale de la maison des jeunes. Deux ans plus tard il commence � s'initier � la guitare � l'aide d'un instrument de sa propre fabrication : 1 bidon d'huile de moteurs et une planche fix�e avec des clous , du fil de p�che et le tour est jou� en 1979 et apr�s avoir quitt� les bancs des �tudes en 4�me ann�e moyenne, il int�gre un groupe qui jouait un m�tissage du ch�abi HAOUZI, andalous et dont il �tait le chanteur. Il fait sa premi�re apparition � l'�cran de la t�l�vision dans l'�mission ALHAN OUA CHABAB en 1979 (ESSBART OU MAZAL NSSBAR) chanson de de SALIM EL HILLALI. En 1985 il a eu le premier prix de la chanson ch�abi au festival national des arts populaires avec la chanson (YA BNATS EL BAHDJA) du po�te (AHMED BEN TRIKI). Il est musicien polyvalent, il manie presque tout les instruments il a commenc� avec le mondole son instrument pr�f�r� et la guitare s�che, en 1989 il enregistre sa premi�re cassette qui est compos�e de six titres (LIYAMES, DJAZAIRIA, YAMA YAMA, ZAGHARTI, CHABA OU ZINA) ou il �tait auteur et compositeur En 1991 LAMRAOUI s'illustra avec l'�dition son deuxi�me album, en 1992 il repr�sente l'Alg�rie eu festival mondial contre le racisme � Berlin � Allemagne � il reprit le chemin de l'enregistrement en 1987 avec des duos inoubliables, en collaboration avec son ami Kamel MESSAOUDI. 1) KHALIHA TAAMEL MA BGHAT 2) YA TALEB 3) HARAMT BIK NOUASSI En 1999 il �dit� son quatri�me album en hommage � son jumeau artistique que fut le regrett� Kamel Messaoudi. D'ailleurs on ne dira jamais assez la douleur qu'a laisser la mort de Kamel comme LAMRAOUI la faite dans cassette � LAFRAK �. En 1998 il enregistre son troisi�me Album compos� de 6 chansons (Nesbar LAADABI- musique reprise de Julio Iglisias) Deux ans plus tard LAMRAOUI �dite son cinqui�me album (Sabrina), il enregistre la premi�re chanson en Kabyle de sa composition musicale et sur des paroles de son ami Hacene AHRES, il reprit deux chansons de deux grands ma�tre (EL MEKNINE EZINE de Mohamed El BADJI) et YA ZAHIA de CHIKH El HASNAOUI et 5 nouvelles chansons. Des cheveux grisonnants, un regard de play boy et une mine qui en porte cotre adh�sion une tr�s belle voix profonde, franche, �motive, limpide et fra�che telle une source d'eau douce et succulente telle une brise nationale � 38 ans, l'homme � la guitare blanche se dirige tout droit vers une carri�re prometteuse. Sa voix forte de tendresse et violente de sinc�rit� att�nue les vers avec une touche romantique sublime, univoque dans ses interpellation, LAMRAOUI y met toute sa verve. Tr�s demand� par le public sas chansons passent r�guli�rement sur les ondes de toutes les cha�nes et sur le grand �cran et ses admirateurs ne cessent de pousser comme des champignons. En plus des textes qu'il �crit lui m�me LAMRAOUI doit son support po�tique � Yacine OUABED, Mahmoud CHAID, kamel CHERCHAR, Kadour AFRAH, des jeunes po�tes jusqu'au ongles LAMRAOUI se donne et de public � su rep�rer en lui le chanteur le porte parole de tous les cours mis�rables. D'apr�s les journaux Le soir - libert� - confidence - quotidien d'Alger - actualit�.
vendredi 24 mars 2017
La Biographie de : MOHAMED LAGAB
(n� en 1940).Interpr�te de Cha�bi. N� le 4 d�cembre 1940 � Alger, il est venu � la musique en accompagnant ses oncles, cheikhs Loun�s et Amar Beriri qui faisaient partie de l'orchestre de Khelifa Belkacem (1907-1951). Il n'avait alors que dix ans, il entre au Conservatoire de musique en 1959 sous la direction de Abderrazak Fakhardji avec comme camarade de classe Anys M'Hamsadji. Quelque temps apr�s, il suivra les cours de Abdelkrim Dali avant d'�tre l'�l�ve de Hadj M'hamed E1-Anka. A l'�poque, c'�tait dans une cave de l'ancienne mairie d'Alger que les cours de cha�bi �taient enseign�s aux �l�ves, au nombre de 200 et parmi-eux figuraient Amar Lachab, Hassen Sa�d, Mohamed Rachid, Ahmed Bernaoui, etc. La premi�re sortie de Lagab fut celle o� il chanta Zawadjna fi-hneek � la radio dans une �mission consacr�e aux jeunes chanteurs et re�ut les encouragements de Hadj Menouar et de cheikh Kebaili. Ne voulant pas s'arr�ter en si bon chemin, il continue sa formation aupr�s de Mohamed "Tailleur" et Moh Djazouli. Sa premi�re soir�e, il la donne en 1962 � la Casbah, accompagn� d'un orchestre comprenant cheikh Namous au banjo, Baba Dahmane au violon, son oncle Amar � la derbouka et Ahmed "Chemin�e" au tambourin. Le r�pertoire de Lagab est surtout compos� de qa�a�d djed, il a enregistr� un disque avec comme chanson-g�n�rique Tiri alla atiaro raho. Il a toujours pr�f�r� les chansons dites oussiah dans le genre Rebhi oussror el qalb, Mehenti kwat et Chafir ahadite dmou'i... Parall�lement � cette passion du cha�bi, il a men� une carri�re calme comme manipulateur
La Biographie de : MOHAMED EL GHAFOUR
(n� en 1930) - Brillant interpr�te de Hawzi. N� le 5 mars l930 � N�droma (Tlemcen). Etudes de fran�ais � l'�cole des gar�ons de la ville et, pendant les moments creux, il prend des le�ons de Coran et de Fiqh � la mosqu�e chez cheikh Lef�ih. Bien que brillant �l�ve, il dut quitter l'�cole pour aider son p�re, tisserand de son �tat. En 1948, son oncle drabki commence � s'int�resser � sa voix. Il rejoint l'un des nombreux orchestres de la ville, celui de Hadj Ghenim Naqqache ou il apprend la darbouka pendant trois mois, puis la mandoline durant deux ans. Ensuite il rejoint un autre ma�tre, Driss Rahal avec qui il reste jusque en 1953. Le reste ce sont les cercles litt�raires de la Mesria et Tarbia� qui le feront. C'est l� que le jeune Ghafour apprend � se ma�triser, � s'assumer. Les ann�es 55-62 constituent la p�riode la plus creuse et la plus noire de son existence. Apr�s l'ind�pendance la reprise est dure. Ce n'est qu'en 1966, lors du premier festival de la musique andalouse d'Alger, qu'il a consenti � reprendre. De 1966 � 1970, il se r�v�le au public alg�rien. Il participe � tous les festivals de la musique andalouse. En plus de N�droma, Alger et Constantine vont constituer ses ports d'attache musicaux. En 1969, son ensemble obtient le premier prix au Festival de la musique populaire d'Alger pour l'interpr�tation de Ya Welfi M�riem. Hadj Ghafour demeure un cas original dans la mesure ou il n'a jamais enregistr� ni disques (l'unique disque est sorti des presses de la d�funte unit� des Eucalyptus de l'ex -RTA), ni cassettes. Sa modestie est exemplaire : J'ai chant� parce qu'un jour cheikh Ghenim l'a impos�... J'ai continu� � le faire parce que cela me plaisait. J'ai persist� parce que cela plaisait aux autres. Maintenant je ne le fais plus parce que je suis malade, dit-il, en f�vrier 1986, � un journaliste d'El Moudjahid. Apr�s sa d�cision d'arr�ter de chanter en 1981 � cause d'un ulc�re de l'estomac, cheikh Ghafour fr�quente r�guli�rement les zaou�as de la r�gion en se consacrant au mdih. En vingt ans de carri�re (de 1960 � 1980), Ghafour s'est produit plusieurs fois gratuitement pour l'amour du m�tier. N'ayant jamais �crit de textes ni compos� de musiques il puisait dans les richesses de Bensahla, Benachour, Si Driss Berrahal. Il ne poss�de aucune de ses cassettes chez lui et "n'aimait plus �couter sa voix". P�re de huit enfants qui �coutent tous les genres de musique, le cheikh passe le plus clair du temps dans son atelier de confection. C'est d'ailleurs en 1948, dans un autre atelier, de tissage celui-l�, tenu par son oncle, qu'il fit la connaissance avec la musique. Mais sa carri�re artistique ne commence vraiment qu'en 1962. Ne pouvant supporter le rythme infernal des soir�es, il dut s'offrir une r�cr�ation de deux ans (1972 � 1974). Le hawzi ou le Malouf de Hadj Ghafour a un cachet particulier, propre � N�droma. Et c'est son fr�re cadet, Abderrazak, qui enregistra une cassette en 1991 aux �ditions de N�droma, pour perp�tuer le genre pratiqu� par la famille.
La Biographie de : MOHAMED EL BADJI
(n� en 1933) - Interpr�te de Cha�bi et auteur- compositeur. Plus connu sous le sobriquet de"Khouya EI Baz", Mohamed El Badji dont les oncles sont de B�ni Ouartil�ne et les parents d'El-Eulma est n� le 13 mai 1933 � Belcourt (Alger). Il a �crit et compos� des chansons que d'autres chanteront : Amar Zahi, Aziouz Ra�s, Reda Doumaz et des dizaines d'autres. Son emprisonnement � Serkadji durant la guerre de Maqnin Ezzine. Ayant une voix rocailleuse et profonde, son chant reste une qu�te permanente d'�chapper � la douleur. Son attachement � la musique remonte � l947, p�riode o� tout jeune il fr�quentait le cercle scout d'El Mouradia Foudj El Amanaux c�t�s de Didouche Mourad et ce jusqu'en 1952. Il figure dans la troupe de Kaddour Abderrahmane, dit Kanoun. Ses camarades de classe �taient cheikh B�aziz, Cha�bane Madani, Brahim Siket. A partir de 1952, il participe �pisodiquement � des f�tes populaires dans diff�rents orchestres. Arr�t� pendant la gr�ve des Huit Jours, en l957, i1 est tortur�, jug� et condamn� � mort, son ex�cution n'aura pas lieu. Dans sa cellule, il fabrique une "guitare" de fortune d'o� sortira la musique de Ya Maqnine Ezzine (L'oiseau r�volutionnaire). Au mois de mars 1962, il retrouve la libert� et se remet � la besogne. De 1963 � 1977, il occupe un modeste emploi au minist�re de la Justice avant son d�part pour la retraite. Depuis, il s'occupe de sa boucherie situ�e dans le march� "Gaspar" � El- Mouradia. Mais ses grands moments, il les consacre au cha�bi. Il �crit et compose Bahr Attoffane.
La Biographie de : MOHAMED BOURAHLA
(1918-1984) - Brillant Interpr�te de cha�bi. N� le 8 f�vrier 1918 � Kol�a, coiffeur, M'hamed Bourahla a eu d�s sa plus tendre enfance, un penchant pour la musique, devenue sa v�ritable passion, encourage d'abord par son p�re �galement musicien, il b�n�ficia ensuite du concours d'Ali Biroune. Fascine par la magie du cha�bi, le charme de sa musique et l'incantation po�tique qui parfumaient agr�ablement l'espace du quartier ou il est n�, cheikh Bourahla prit le d�part d'un parcours assez difficile. Jouissant d'une bonne r�putation, il commen�a par constituer un r�pertoire au fil des soir�es qu'il donna dans diff�rentes circonstances � partir de 1946. Appr�ciant �norm�ment le travail et la valeur du ma�tre Hadj M'hamed El-Anka dans le chant cha�bi. Bourahla trouva en lui un conseiller des plus pr�cieux. Son passage � la radio en 1947 fut une r�v�lation, les m�lomanes les plus avertis d�couvrirent un cheikh digne de la noblesse du cha�bi. Apr�s ces premiers succ�s, Bourahla est sollicit�, un peu partout pour animer diverses f�tes, mariages, bapt�mes, r�ceptions, etc. il n'a jamais tent� d'imiter le style de tel ou tel chanteur, il a son propre genre avec lequel il arrive � convaincre, sa voix chaude, envo�tante, un Mandole qu'il ma�trise avec assurance et pr�cision, ses Touchiates, Istikhbars et qacidates sont ex�cut�s magistralement. Il se rendit au Maroc ou il rencontra l'illustre po�te Driss El-Alami qui le guida dans la voie de la po�sie populaire Bourahla avait � son actif des passages � la radio et � la t�l� ainsi que des enregistrements des chansons de son r�pertoire telles que Yama dha sare, Ya hmama et une chanson sportive Nedjm� Kol�e�a d�di�e au club de football local l'ESMK. Cependant, de toutes ses chansons, El-Meknassia avait sa pr�f�rence. Il Mourut en septembre 1984. Son Fils Sid-Ahmed a pris sa rel�ve.
La Biographie de : MEHDI TAMACHE
n� en 1951-Interpr�te de Cha�bi. N� � Bologhine (Alger), de 1968 � 1975, il suit les cours de M'hamed El-Anka au Conservatoire d'Alger. Travaillant dans une imprimerie, il fait de la musique avec beaucoup d'amour. Sa carri�re d�bute juste apr�s sa sortie du Conservatoire et d�j�, en 1977, il repr�sentait l'espoir de la chanson cha�bie.
La Biographie de : MARIEM FEKKAI
(1889-1961). - Grande dame de la chanson alg�rienne. Originaire de Biskra. M�riem Fekka� El Biskriya est n�e � Alger. Son genre de M'samaa, typiquement f�minin, est inspir� de celui de M�alema Yamna, laquelle a �t� son principal mod�le, viendra ensuite Cheikha Tetma qu'elle ne quitta pas d'une semelle durant une grande partie de sa vie. Elle a apport� un plus dans la composition de son ensemble artistique, qu'elle constitua � partir de 1935, en introduisant une forme de prestation musicale et dans�e tout � fait nouvelle, car jusque-l� les cheikhates ne s'occupaient pas de la partie ballet traditionnel qui se faisait tant�t d'une mani�re spontan�e, tant�t sur demande de la famille organisatrice de la c�r�monie. Elle s'int�ressa pr�cis�ment � ce c�t� du fait qu'elle d�buta sa carri�re en qualit� de danseuse � l'occasion des f�tes familiales, mais �galement en interm�de des spectacles organis�s par Mahieddine Bachetarzi, notamment � partir de 1928, p�riode au cours de laquelle il pr�sidait aux destin�es de la Soci�t� Musicale El Motribiya. Chanteuse est un m�tier qu'elle entreprit tr�s tardivement. Elle a figur� sur un plateau artistique grandiose, le samedi 24 ao�t 1929 � Alger aux c�t�s de Mahieddine, Sassi et Chabha, une grande chanteuse kabyle de l'�poque. La, elle s'affirma r�ellement, comme une artiste compl�te, car, aux talents de chanteuse, s'ajoutent ceux de danseuse traditionnelle, agile, �l�gante d'une beaut� incomparable. Elle envo�ta son public et les organisateurs, car une �toile nouvelle est n�e, qu'il fallait compter avec elle. A l'�poque, outre M�riem Fekka�, Yamna et Tetma, il y avait �galement Fettouma El Blidiya, Cheikha Zahia, Leila Fatah (L. Mouti) Soltana Daoud (Reinette l'Oranaise) et Zohra El Fassia. Pour les Cheikhs genre mdih, qu'on n'appelait pas encore Cha�bi, il y avait cheikh Abderrahmane El-Meddah, cheikh Mustapha Driouch, cheikh Mamad Benoubia, Regha� Abderrahmane dit cheikh Sa�di, cheikh Mahmoud Zaouch, cheikh EI-Hadj M'hamed El-Anka et son ma�tre cheikh Nador (Mustapha Sa�di) qui �tait d�j� d�c�d� en 1926, pour ne citer que ceux-la. Pour la musique andalouse, l'activit� �tait intense �galement avec la supr�matie de la soci�t� El-Motribia, la soci�t� El-Andaloussia au sein de laquelle figuraient Mohamed Fakhardji, El Djaza�ria, El-Ghernata; voyait le jour aussi El Mossilia. Ayant une instruction moyenne, elle compensait cet handicap par sa grandeur d'�me et son comportement social. Sa maison �tait le lieu de rencontre de beaucoup d'artistes. Aimable et tr�s accueillante, elle fut aid�e par son entourage familial et plus particuli�rement par son mari, Si Abdelkrim Belsenane, qui ne m�nagea aucun effort pour son �panouissement artistique. Ils v�curent une quarantaine d'ann�es ensemble sans laisser d'enfant. M�riem Fekka� choisissait sa client�le parmi les familles bourgeoises d'un niveau social �lev�; son programme, de ce fait, ne d�semplissait jamais durant les �t�s, en apr�s-midi (dhella) ou en soir�e (sahra). Son programme de chants �tait compose de po�sies du genre Aroubi et Hawzi, des morceaux l�gers (nql�b�te) du classique andalou. Elle donnait leur chance a toutes les belles voix qui l'entouraient. Elle avait, pendant une longue p�riode, permis � Fadila Dziria d'interpr�ter tous les Istikhbarates, pr�ludes aux chants qu'elle programmait pour son ensemble a l'occasion de toutes ses prestations. Ses succ�s �taient en grande partie ceux de Yamna ou de Tetma, car puises dans le patrimoine hawzi tlemc�nien ou aroubi alg�rois. M�riem Fekka� se d�marque, malgr� tout des autres, par l'interpr�tation � l'unisson de la quasi-totalit� des chants. Le Dakhli Msamma� Rana Djinek, chant de bienvenue a la mari�e reste son chef-d'ouvre avec El qelb bete sali et Mene houa Rohi ou Raheti du po�te tlemc�nien Ibn Msa�eb. M�riem Fekka� sortait rarement en dehors d'Alger, sauf pour des visites amicales ou familiales a Tlemcen, ou encore � Miliana pour l'A�d El-Adha. Elle �tait une cin�phile tr�s avertie. Elle ne ratait jamais son apr�s-midi cin�ma et les premi�res de films qui passaient � Alger. Elle mourut le 18 juillet 1961.
La Biographie de : MAAZOUZ BOUADJADJ
(n� en 1935) - Brillant interpr�te de cha�bi. N� le l6 janvier 1935 � Mostaganem. A�n� de neuf enfants, fils de M'hamed, un petit commer�ant il fera ses �tudes primaires � l'�cole Condorcet avant d'obtenir, en 1948, son certificat d'�tudes. A huit ans, il d�couvre, sur les genoux de son p�re, les joies qui entouraient les orchestres les soirs de mariages. C'est de cet �ge que datera son go�t pour la musique, le chant et son admiration pour les cheikhs de l'� poque, comme Belkacem Ould Said et Abderrahmane Benaissa, dont il sera plus tard l'�l�ve. A quatorze ans, il se met � apprendre � Jouer de la fl�te que son oncle paternel Mekki, tourneur � Paris chez Renault, fabriquait � partir de tubes de fer. Il rentre, en 1948: comme commis � la pharmacie Viale avec un contrat d'apprentissage de trois ann�es pour devenir pr�parateur en pharmacie. M�tier qu'il exercera jusqu'en 1964, A dix-sept ans, il cr�e un petit orchestre pour animer les mariages, avec les musiciens Hamou Bensma�n, Ka�d Benhenda et Bensabeur Belmoulouka, En 1956, il rejoint la grande troupe d'El Masrah, dirig�e par Abdelkader Benaissa, un enseignant. Il y a l�, Ould Abderrahmane Kaki, dramaturge et metteur en sc�ne, le chanteur et musicien Mohamed Tahar et le comique Ahmed Benaceur. H�ritier d'une tradition inaugur�e par le Cercle du Croissant et l'Association culturelle Es- Syidia, et ce depuis plusieurs d�cennies, cette troupe se produisait � travers tout le pays, notamment lors des saisons artistiques des op�ras d'Oran et d'Alger. Offrant des spectacles de musique et de th��tre, elle avait aussi parfois comme t�tes d'affiche cheikh Hamada et cheikha Remiti. En 1961, Bouadjadj est arr�t� pour ses activit�s militantes au sein du FLN et intern� dans les camps de A�n Tedel�s et Sidi Ali, dans la r�gion de Mostaganem. A l'ind�pendance, il fonde son orchestre cha�bi avec Abdelkader et Belyajin Belahouel, Djilali Benkaabouche et Medjoub Benkheira. En 1964, il fait une tourn�e en Europe avec la troupe de Ould Abderrahmane Kaki pour lequel il compose les musiques de th��tre et Afrique. A seize ans, l'adolescent Bouadjadj chantera sa premi�re Qacida, celle d'El Achiqa du cheikh El Mekki El Fassi que lui confiera, pour le mettre � l'�preuve, le Cheikh Abderrahmane relaissa. Ce dernier qui vivait dans le quartier populaire de Tidjitt, interpr�te de cha�bi, de hawzi et de m'gharbi, �tait souvent sollicit�, pour des textes, par les cheikhs El-Anka, Hadj M'Rizek et Hadj M�nouer. Bouadjadj, qui a v�cu �galement � Tidjitt au quartier de la Carri�re, fr�quentait aussi les cheikhs Menouer Ould Yekhlef, un ami de Hamada, Ali Benkoula, Tidjini Berrezam et le cheikh Lazoughli qui fut �galement musicien du cheikh Belkacem Ould Said. Une grande rencontre va marquer sa vie et son art. Celle avec le cheikh Hamada qu'il fr�quentera assid�ment � partir de l 964. Attentif, perspicace, encourageant, Hamada lui corrigera et lui expliquera le sens parfois cach� d'un mot, d'un vers, d'une qasida. L'interpr�te qui a dans son r�pertoire pr�s de 250 chansons enregistrera son premier disque en 1974, un 33 tours, avec deux superbes textes A�d El-Kebir de Bentriki et Ya Saki du cheikh Ben slimane et trois cassettes. Admirateur de Hadj M'hamed El Anka, Hadj Menouer, H'Sissen et Khelifa Belkacem, Bouadjadj fait partie de la g�n�ration des Amar Lachab, Boudjemaa El-Ankis, Hassen Said, l'Mimi, Garami, Rachid Douki et Guerrouabi. Il a su �laborer son propre style, sa propre f��on de faire qui consacre, avec ses succ�s, son travail, son art. Il se distingue ainsi avec des titres comme El Meknassia et Taoussoul de hadj Kaddour EI-Alami, Madoumch El Hakma Li makrache Hrouf El Bali de cheikh Benali Ould R'Zine, Narak ya Welfi de Ghanem El-Fassi. Joueur inv�t�r� de mendole, amateur de lecture, de musique classique et d'andalou (Dahmane Benachour et cheikh Belhocine), il s'applique � �laborer des compositions musicales qui mettent en valeur la richesse, les subtilit�s, les finesses des po�mes. Ce pr�parateur en pharmacie, dot� d 'une m�moire prodigieuse, respecte authenticit�, l'originalit� qui fait la force d'un texte. ouadjadj se d�fie de toute "modernisation" de ce genre. A partir de 1971, animateur culturel � la SN Sempac. Il s'installe � partir de 1976 � Oran, le futur quartier g�n�ral du rai.
La Biographie de : LINE MONTY
Line Monty (n�e � Alger - d�c�d�e en 2003 � Paris) est une chanteuse fran�aise d'origine juive . On lui doit des standards comme Ana loulya, Ektebli chouiya, Ana Ene Hobbek, Berkana Menkoum, Khadahtini (Tu m'as Trahi), Alger, Alger, Laissez moi vivre, Ma Guitare, mon Pays, ou en encore Ya oummi. Le r�pertoire de Line comprend des styles vari�s comme le cha�bi, ou des rumbas francarabes tr�s populaires. L'Orientale est une chanson rendue c�l�bre par Line Monty. N�e dans une famille de m�lomanes alg�rois, qui appr�ciait autant le registre traditionnel alg�rien que la m�lodie occidentale, elle est donc tout aussi attir�e par la chanson r�aliste fran�aise (Damia, Marjane, �dith Piaf) que par les m�lodies orientales d'Oum Kalsoum ou Mohammed Abdel Wahab. Apr�s des cours de chant et de diction, elle se lance, et r�colte rapidement une moisson de succ�s. Avec sa diction impeccable et sa chaude voix (piment�e de m�lismes qui r�v�lent aux amateurs une ascendance m�diterran�enne), elle renouvelle le genre r�aliste dans la lign�e de chanteuses comme Damia ou Marjane. Elle obtient le prix Edith Piaf, puis le premier prix de l'Olympia, accumule les tubes dans les music-hall et dans les cabarets des quartiers chics. Elle d�fend ainsi les couleurs de la chanson fran�aise dans le monde entier, Canada, �tats-Unis (� New York, elle tiendra un club en vogue pendant une dizaine d'ann�es), Am�rique Latine, Allemagne, Hollande et Moyen-orient. Au pays des pyramides, elle fait sensation : son ami Farid El Atrache lui fait r�p�ter une de ses compositions et les �gyptiens, ignorant qu'elle poss�de aussi cette culture, se bousculent pour aller �couter � la Fran�aise qui chante si bien l'arabe �. Oum Kalsoum et Mohammed Abdel Wahab se d�placent... Sa carri�re bascule lorsqu'un ami lui propose � L'orientale � (compos�e par Youssef Hag�ge), un morceau � francarabe � et, s�duite par ses nuances, elle l'enregistre et en fait un titre populaire, souvent repris par d'autres artistes. Ses admirateurs lui r�clament de plus en plus de chansons traditionnelles alg�riennes et elle met un point d'honneur � aligner d'autres couplets � succ�s : � Ektebli Chou�a � (Ecris-moi de temps en temps), � Ana Louwlia � (Je suis la femme simple)... Line Monty va r�duire son r�pertoire fran�ais et alterner les chansons du patrimoine alg�rien avec de nouvelles compositions �crites sur mesure pour elle. Sa beaut� et sa pr�sence �tonnante, acquise � l'�cole du cabaret (le public pr�sent lors d'une de ses rares apparitions - c'�tait � l'occasion du Festival de la danse de Montpellier, en a gard� un souvenir �mu), ajoutent � ce folklore une touche hollywoodienne pour soigner les langueurs d'un auditoire plong� dans la nostalgie et l'exil... Il est � noter que Line Monty joua son propre r�le dans le Grand Pardon 2, d'Alexandre Arcady. Apr�s le d�c�s de Line Monty en 2003, et de Lili Boniche en 2008, disparus dans le plus grand silence m�diatique, un documentaire historique sur les tr�sors de la musique arabo andalouse et de la musique jud�o arabe intitul� le port des amours, fut r�alis� par Jacqueline Gozland. Line Monty fut une v�ritable diva, une ambassadrice de charme du r�pertoire fran�ais ou oriental. Diction parfaite, voix grisante, �l�gance dans le geste et sensualit� dans le mouvement : "elle �tait toujours en �tat de gr�ce, sa voix f�line emportait nos c�urs, �levait nos �mes et sa beaut� nous laissait sans voix" a dit d'elle feu Youssef Hag�ge qui avec la complicit� de Maurice El Medioni, fut l'un de ses auteurs favoris.
La Biographie de : KAMEL MESSAOUDI
(n� en 1961) - Interpr�te de cha�bi. N� le 30 janvier 1961 � Bouzar�ah, sur les hauteurs d'Alger, il a grandi dans un quartier populeux de la peripherie de la m�me cite, au sein d'une famille modeste, entass�e dans un appartement exigu nich� au douzieme �tage. Au d�part, respectant la trilogie des demunis (s'en sortir par le sport, le spectacle ou le trabendo), il est attire par le football. Son p�re s'y oppose et suite � de tr�s bons resultats scolaires pr�f�re l'encourager a aller loin dans ses etudes. Kamel suit le chemin du fr�re ain� qui s'adonnait � la musique et choisit la voie artistique. Ses d�buts, il les effectue en 1974, lorsque membre de l'unja, il monte un groupe cha�bi. Sa voix pos�e et pathetique le fera vite remarquer, d'abord par les gars du quartier, ses premiers admirateurs. A la t�te d'une nouvelle formation, il anime en 1978, f�tes de mariages et de circoncision et son nom circule avec de plus en plus d'insistance. Il lui faudra toutefois attendre 1985 pour tenter un essai discographique qui ne sortira jamais car le producteur d�cr�ta la mort du chaabi face � la d�ferlante ra�. Commercialis� sous forme de cassette en 1990, il n'obtient aucun succ�s. Deux enregistrements suivront, mais la reconnaissance tarde � venir. En 1991, coup de tonnerre dans un ciel endeuille par la violence ambiante: une cassette �merge: Echema� (La bougie), r�cit�e avec conviction sur le mode sika sbania (flamenco), est un succ�s dans lequel toute une jeunesse se reconnait. Subissant l'influence � la fois de Cheikh el Hasnaoui et de Dahmane el Harrachi, Kamel Messaoudi commet Ah Ya Dza�r, un vrai manifeste ou le cha�bi renoue avec la r�alit� sans perdre de sa po�sie. Tr�s exigeant envers lui-m�me, il choisit m�ticuleusement ses sujets. II pr�f�re des chansons � th�mes et des paroles de choc qui laissent des empreintes. Appr�ciant aussi bien Ezzahi que Georges Michael ou Magda Roumi, il est conscient que c'est gr�ce aux jeunes de sa g�n�ration tels Meskoud et Doumaz que le renouveau du cha�bi devient possible.
La Biographie de : KAMEL BOURDIB
Interpr�te de cha�bi. N� � Alger, r�v�l� au grand public en 1983, dans le style madih dini (chant religieux), Kamel Bourdib a su garder cette stature qui fait de lui un cheikh.
La Biographie de : KAMEL BOUDA
(n� en 1957) - Brillant interpr�te de Malouf. N� le 8 mars 1957 � Constantine. Scolarit� : d'abord � El Ketania, une �cole dont l'�difice se trouve pr�s de la tombe de Salah Bey. Cette m�dersa est tr�s c�l�bre, Situ�e dans la vieille ville (� Souk El Asser), elle garde les aspects de l'urbanise Khaldounien,El Omran El Hadhari. Le lyc�e R�dha Houhou insolite qui constitue un chef d'�uvre architectural et d'o� de nombreuses promotions de bacheliers sont sorties, Un lyc�e r�f�rence. Le jeune Kamel Bouda a commenc� ses d�buts artistiques en chant individuel et dans les chorales au lyc�e o� il �mergea du lot s'int�ressant au patrimoine andalou Constantinois notamment le malouf, le Hawzi et le Mahdjouz ? il a �galement excell� dans le Zadjal qui est une forme d'expression po�tique en arabe dialectal comparativement au Mouachchah... Il fr�quenta le Conservatoire sous la direction de Cheikh Kaddour Darsouni et Brahim El Amouchi notamment o� des prestations musicales s'organisaient sous le g�n�rique de "Gai jeudi", Avec sa belle voix Kamel Bouda devient vite le "rossignol" du Vieux Rocher. Il va du soprano au baryton malgr� son jeune �ge. Il fut prim� dans de nombreuses festivit�s. Festival de la chanson alg�rienne : premier prix avec Kaddour Darsouni. Kamel Bouda interpr�ta la chanson Dawi ya Adra Hali (0 vierge, gu�ris mon mal). Tr�s sollicit� dans les mariages et les noces des familles constantinoises et dans tout l'Est du pays. Quelques passages marquant � la t�l�vision o� il a interpr�t� l'op�rette Samra ou Beida (La brune et la blonde). Il est de ceux qui ont introduit le bendir et les dikrs des Aissaouas dans l'orchestre, Constantinois (interpr�tation des mdih). Continue � perfectionner ses r�citals en ajoutant l'interpr�tation de Nouba telles noubat El Maya (Layali Sourour) et noubat El Resd qui est la reine des noubates. Il semble �tre emport� par l'octave ferganienne et la technicit� de Raymond. Il a de l'admiration pour Chaou, Guerouabi et Koufi.
La Biographie de : HASSEN SAID
(n� en 1931) - Interpr�te de Cha�bi. N� � Tlemces dans le quartier "d'Agadir'' au sein d'une famille de m�lomanes. D�s l'�ge de huit ans, il fait partie de l'Association musicale El-Gharnatia � la Casbah d'Alger. El�ve de Hadj M'hamed El Anka avec Amar Lachab dans les ann�es 50. Pour des raisons familiales il quitte l'�cole pour travailler au port. C'est l� qu'il rencontra cheikh Hadj Lahlou qui l'encouragea et lui remit de nombreuses qaca'id avant de passer � la radio et d'enregistrer chez Teppaz, Path�-Marconi et Philips. Ses premiers succ�s furent des chansonnettes dans le genre Li 'a�tah rabi (de Habib Hachelaf) et Sift Acham�a. Il travaille beaucoup avec Mahboub Bati qui lui composa plusieurs chansons dont la fameuse Ahwa Ahwa 'ale Ayyami rahat Khssara.
La Biographie de : HAMID BEDJAOUI
Auteur, compositeur - musicien et chanteur, "Cha�bi " (populaire) alg�rois. "Andalous" et "Rythmes Kabyles"... Ce parolier qui est aussi un remarquable narrateur et un compositeur de talent, naquit � B�dja�a, une ville o� se c�toient quotidiennement le bleu azur de la M�diterran�e et la teinte blanche des cimes enneig�es des montagnes de la Kabylie. B�dja�a, aux mille �vocations si ch�res � Hamid, fut dans le pass� une citadelle myst�rieuse et fascinante pour tant de corsaires m�diterran�ens. Ce site merveilleux qui �margea des tr�fonds n�buleux de l'antiquit�, s'identifiait progressivement � "YEMA GOURAYA" Sainte Patronne, protectrice des lieux et des po�tes. Beaut� sublime, B�dja�a ne pouvait �chapper du coup � l'�loge quasi dithyrambique d'un amant qui de surcro�t est un natif du lieu : - "YA B'JAIA...." (O BEDJAIA), ultime appel lanc� par Hamid depuis son pays d'exil, Paris, pour exprimer l'attachement int�rieur � la terre qu'il a d� quitter, voici maintenant 25 printemps : "YA B'JAIA" est un chant qui le replonge dans son NOSTOS : nostalgie d'une �poque inoubliable. Lorsque sous la houlette de hadj SADDEK, fondateur du cercle Musical Andalous, Hamid aff�tait patiemment ses 'cordes', afin d'accompagner les chants lancinants des marins p�cheurs, conjurant leur sort pr�caire... Enfin du peuple la musique " cha�bi " lui sied � merveille : elle lui "colle � la peau", pour reprendre les propos d'un intime. Nous avons la conviction, quant � nous, que Hamid refl�te le parfait musicien m�diterran�en. Il excelle fort bien dans le genre "cha�bi", "Andalous", "La qsida (qaca'id )", "le Hawzi" etc., sans omettre bien s�r les textes qu'il �crit et chante dans la langue de SI MOHAND (po�te - barde Kabyle du XXe si�cle d�butant).... Enfin, � l'instar de Dahmane ELHARRACHI, son ami de cour, � qui il rendit un hommage tr�s prononc� dans un texte d'une rare sensibilit�, Hamid a su surmonter la trag�die de l'exil gr�ce � un travail assidu de cr�ation musicale et po�tique. Sources : Ouali CHEKOUR
La Biographie de : HADJ MENOUAR
(1913-1971)- Ma�tre du Cha�bi. N� � la Casbah d'Alger. Issu d'une famille modeste originaire de A�n Assila (Bordj M�na�e), El Hadj Menouar, de son vrai nom Menouar Kerar, dut se mettre tr�s t�t au travail pour faire vivre sa famille: Priv� d'instruction, ne sachant ni lire ni �crire, il �tait par contre dou� d'une m�moire ph�nom�nale. Emmagasinant des centaines de Qacidas m�me les plus longues, il devint rapidement une v�ritable encyclop�die. Il s'est int�ress� tr�s jeune � la musique et fut encourag� par K'hioudji. Il apprenait tout ce qu'il entendait aupr�s des ma�tres de son �poque tels que Mustapha Driouech, Kouider Ben Sma�l, EI-Ounnas Khmissa, Sa�d La�ouar, cheikh Sa�di et d'autres encore. Deux qualit�s �taient absolument n�cessaires aux chanteurs pour r�ussir, une m�moire sans faille et une voix puissante. Il n'�tait pas question de se pr�senter au public lisent ses textes. Le micro n'existant pas, il fallait de la voix pour se faire entendre et s'imposer au public. Toutes ces qualit�s Hadj Menouar les poss�dait. Le chanteur n'�tait accompagn� � l'�poque que par les instruments de percussion comme le Deff, le Bendir, le tar. Celui qui a introduit des instruments comme le violon, la mandoline, le Qanoun dans le mdih , c'est cheikh Ben Kouider. Hadj Menouar a conserv� de la vieille tradition l'utilisation du tar pour s'accompagner; il �tait le ma�tre incontest� de cet instrument � tel point qu'il a �t� surnomm� "le Prince du Tar" par Ahmed Lakchal qui l'a introduit � la radio. S'occupant surtout du Med'h et se sp�cialisant longtemps dans les neutres religieuses du genre sa c�l�brit� s'�tendait de jour en jour, il anima de nombreuses f�tes familiales ou publiques, recevant le meilleur accueil aupr�s de la population qui aimait sa voix forte et m�lodieuse. Mahieddine Bachetarzi l'engagera dans la partie concert de ses tourn�es th��trales et le fera conna�tre dans toutes les r�gions du territoire. Il a enregistr� une dizaine de disques vers les ann�es 50 chez Path�-Marconi dont une chansonnette qui s'intitule Khemous alik oue serre aliya, paroles �crites par El-Anka. Nerveux, alerte mais g�n�reux et serviable, il �tait disponible pour r�pondre � toutes sortes de questions que lui posaient les jeunes qui venaient au m�tier. Il �tait employ� pendant longtemps en qualit� d'agent de service � l'ex- RTA, mais cette derni�re n'a pas tellement, de son vivant, su profiter de ses capacit�s artistiques. Il avait la particularit� de jouer du tar tout en chantant. Il jouait d'autres instruments, mais il ne l'exhibait jamais. El-hadj Menouar avait particip�, aux c�t�s d'El-Hadj El- Anka et Hadj M'Rizek, � un spectacle organis� au profit de la famille de cheikh Khelifa Belkacem, qui venait de d�cider le 4 novembre 1951. Le gala a eu lieu le 20 mars 1952 � la salle Ibn Khaldoun (ex-pierre Bordes), l'animation �tait assur�e par Othmane Boujueta�a. Il devait interpr�ter ce soir-l� deux chansons: Ya tbib aref daya et A lalla el batoul. Il aimait se produire durant le mois de Ramadhan dans les caf�s et pr�f�rait chaque ann�e le caf� de Djama� Far�s (ex-Djama� Lihoud) et celui de Touadjine, dans le quartier de Tijditt � Mostaganem. Il mourut le 7 novembre 1971 � El- Madania (Alger).
La Biographie de : FAYCAL HEDROUG
Chanteur Chaabi : n� en 1964 � Saint Eugene (Alger). Fait ses d�buts au sein de l'UNJA de Bologhine en 1980. Autodidacte, influenc� par le Cardinale EL HADJ MOHAMED EL ANKA, puis par BOURDIB KAMEL et enfin par GUETTAF. Present sur la scene artistique, anime Galas, r�cital et soir�es priv�es
La Biographie de : FADILA DZIRIA
1917-1970) - Grande cantatrice. N�e le 25 juin 1917 � Djenan Be�t El Mel du c�t� de Notre Dame d'Afrique, � Alger, dans une famille conservatrice, Fadela Dziria, de son vrai nom Fadela Madani, est l'une des figures les plus marquantes de la chanson traditionnelle citadine dite Hawzi. Son p�re s'appelait Mehdi Ben Abderrahmane et sa m�re Fettouma Khelfaoui. Sa seule seour de p�re et de m�re, Goucem, fut musicienne en son temps tandis que les deux autres seours et un fr�re, Amar, ont la m�me m�re seulement. Des son plus jeune �ge, elle s'adonna � la chanson, en imitant la grande cheikha Yamna Bent El Hadj El Mehdi, au sommet de sa carri�re et en assistant � toutes les f�tes qu'elle animait et reprendra un peu plus tard, � son compte, les m�lodies de la diva du hawzi. Elle fut d�couverte par une �mission de Radio Alger Men koul Fen chwai de M. E. Hachelafet Djilali Haddad qui lui compos�rent un grand nombre de chansons sur le mod�le classique et hawzi. Quarante ans plus tard, une partie de son r�pertoire est pr�sume du domaine public comme Ana Toueiri. Mustapha Kechkoul, discoth�caire de Radio Alger, se chargea de son initiation � la musique classique, initiation qui s'av�ra laborieuse car elle �tait analphab�te; il fallait lui souffler les paroles pendant les enregistrements. Soutien majeur de sa famille sur le plan mat�riel, Fadela s'�tait mari�e une seule fois, en 1930, � l'�ge de 13 ans, avec un ch�meur qui en avait trente. De cette union naquit une fille qui ne v�cut pas. Sa m�sentente avec son mari, qui d�c�da quelque temps apr�s, la poussa a faire une fugue et Fadela se retrouva, en 1935 a Paris, chantant dans les quartiers � forte concentration d'�migr�s et plus particuli�rement au cabaret El Djaza�r. Elle chantera du Asri (moderne), rencontrera Abdelhamid Ababsa qui lui apprit plusieurs m�lodies en vogue � l'�poque et lorsque sa m�re la fit revenir, elle restera chanteuse tant sa voix plaisait au public. Elle fut engag�e pendant les soir�es de Ramadhan au Caf� des Sports g�r� par Hadj Mahfoud et situ� � la rue Bruce, dans la basse Casbah. Une troupe de th��tre et de vari�t� la prit en charge par la suite. Elle travaillera avec le directeur de la troupe qui lui conseilla de changer de genre. Mustapha Skandrani et Mustapha Kechkoul, bien introduits dans le cercle musical alg�rois vont beaucoup l'influencer et elle a fini par adopter l'Alg�rois en entrant dans le groupe de M�riem Fekka� qui animait les soir�es de f�tes du tout Alger. Pour son premier enregistrement professionnel, elle reprend une chanson que tous les Alg�rois connaissaient bien d�j� Rachiq el Qalb, un morceau genre Nqleb du mode Araq faisant partie de la structure musicale arabo-andalouse. Elle s'en �tait acquitt�e d'une fa�on majestueuse, toutefois. sa vraie rentr�e, en 1949, fut avec l'enregistrement de son premier disque chez Pacific, Mal Hbibi Malou (paroles de Kechkoul et musique de Skandrani), qui obtint un grand succ�s commercial. Mahieddine Bachetarzi l'engagea alors pour animer la partie concert de ses tourn�es. Elle participa aussi en tant que com�dienne aux pi�ces qu'il pr�sentait � travers toute l'Alg�rie et notamment dans Ma Yenf�a ghir Essah, Dawlette Enissa, Othmane en Chine et Mouni Radjel (1949). Cette carri�re de com�diennes si elle n'a pas �t� longue elle lui valut de vaincre le trac du public et surtout de travailler aux cotes d'artistes consacres comme Ksentini. Touri, Bachdjarrah, Keltoum et bien d'autres. Quittant les planches, elle revient � la chanson, sa v�ritable passion et ce retour lui valut au moins trois grands succ�s : Malou habibi bien sur mais aussi Ena Toueiri... (paroles de M. E. Hachelafet musique de Djilali Haddad) et Houni Kanou (Ils �taient la), un zendali ex�cut� sur un rythme typiquement f�minin de l'Alg�rois. Femme g�n�reuse, pleine de bont�, on la retrouve en 1954 � l'Op�ra de Paris ou elle s'est produite dans le gala organise au profit des sinistres d'El Asnam aux c�t�s de la c�l�bre com�dienne Keltoum et d'Aouichette, chanteuse bien connue dans le milieu artistique de l'�poque. En 1955, elle participe � des �missions classiques � la t�l�vision alg�rienne naissante. Sa vie artistique ne l'emp�chera pas de participer avec sa seour Goucem � la guerre de lib�ration : elle �tait charg�e de la collecte des fonds et, � cause de cela fut emprisonn�e � Serkadji. A sa sortie de prison, elle forme son propre ensemble musical avec sa seour Goucem � la derbouka, Reinette Daoud, dite l'Oranaise, au violon, et sa ni�ce Assia au piano et a l'orgue. Apr�s l'ind�pendance, elle reprend sa participation � la radio et � la t�l�vision. Sensible, perspicace, Fadela Dziria �tait majestueuse sur sc�ne. Son langage recherch�, serein et calme, son �l�gance et sa mani�re de porter le Kaftan, le Karakou avec S�roual dor� coiff� d'un Khit Erroh ou Zrir, faisait d'elle l'expression vivante de toute une culture, de toute une tradition jalousement conserv�e. Elle incarnait aussi le c�t� classique de la musique alg�rienne et, � ce titre, elle fut connue partout comme la plus grande cantatrice alg�rienne. Son caract�re affable et son sourire lui ont permis de vivre dans le milieu artistique avec la consid�ration et la sympathie de tous. Elle mourut en son domicile de la rue Hocine Asselah, pr�s de la Grande Poste � Alger le samedi 6 octobre 1970 et fut enterr�e au cimeti�re d'El Kettar.
La Biographie de : EL HADJ MRIZEK
(1912-1955) - Brillant interpr�te de Cha�bi. De son vrai nom Arezki Cha�eb, Hadj M'Rizek naquit au 4, Rue de Th�bes � la Casbah d'Alger. Il fr�quenta l'�cole "indig�ne" du quartier de Soustara, l'�cole Sarrouy o� il obtint en 1927, le Certificat d'Etudes Primaires CEP "indig�ne". Tr�s jeune, il s'int�ressa � la musique. Son demi-fr�re Mohamed Qhioudji, lui apprit quelques airs de chansons qu'il interpr�tait avec des amis. Dans cet orchestre "familial" il tenait le tar. En 1928, au cercle du Mouloudia, Place Mahon face � Djama� Djedid, existait une soci�t� andalouse au sein de laquelle il �volua aux c�t�s de Cheikh Ahmed Chitane, faisant d'�normes progr�s dans le genre Hawzi tout en suivant parall�lement des cours d'arabe. C'est l� qu'il rencontra Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. A partir de 1929, il anima la plupart des f�te familiales de la Casbah. Ses interpr�tations du hawzi �taient tr�s appr�ci�es � Blida et Cherchell. Il trouva assez de temps pour aider le Mouloudia dont il fut le vice- pr�sident en 1937 et diriger par la suite la section natation. Il a enregistr� ses premiers disques � Paris chez Gramophone (78 T) en 1938, entre autres: Ya taha el amine, Yal qadi, EI bla fi el-kholta. Il a effectu� son p�lerinage en 1937, une ann�e apr�s El-Hadj El-Anka et Hadj Menouar. En 195l, il se produit � la salle lbn Khaldoun (ex: P. Bordes) avec Lili Bouniche. il a interpr�t�, El-Faradjiya de Sidi Kaddour El-Alami et Rohi Thasbek ya afdra de Bendebbeh. Le 20 mai 1952, il participe � un grand gala organis�, au profit de la famille du Cheikh Khelifa Belkacem d�c�d�, le 4 novembre 1951. Au cours de la m�me ann�e il enregistre chez Pacifique son grand succ�s: El Mouloudia (78 T); les paroles lui �taient �crites par Cheikh Noreddine ainsi que Arassi noussik du po�te Dris El-Alami et Qahoua ou lateye du po�te Sid Thami El- Medeghri. C'�tait un dandy comme on disait � cette �poque, gentleman et distingu�. Tout comme Habib R�dha, Mustapha Skandrani, Mohamed El-Kamel, Abdelghani Belka�d, Ali Debbah (dit Allilou) et beaucoup d'autres, il �tait tr�s estim� par son public et particuli�rement dans le M'Zab o� il animait beaucoup de soir�es, Qhioudji son demi-fr�re, dit Mohand Aromi, a jou� un r�te important dans sa vie artistique du fait qu'il �tait organisateur de spectacle, il �tait en fait son impr�sario. C'�tait lui qui r�ceptionnait les demandes de galas et f�tes familiales pour choisir les cheikhs disponibles et monter les c�r�monies � sa mani�re, Hadj Mrizek avait entrepris, vers 1940, l'interpr�tation de chants religieux. Cheikh Sid Ahmed Ibnou Zekri, proviseur du lyc�e de Ben-Aknoun l'a orient� vers le hawzi et l'Aroubi, genres profanes qui lui allaient bien. Il s'initia au dur apprentissage de l'�criture po�tique mais la maladie �tait l�. Bien qu'alit�, il s'enquerrait des nouvelles de la R�volution d�clench�e de 1er Novembre 1954. Demi-fr�re de Rouiched, originaire de Kanis � Azzefoune (Tizi-Ouzou), Hadj M'Rizek qui avait quitt�, � la fin de la Seconde Guerre mondiale, la vieille maison familiale de la Casbah pour le quartier chic europ�en du Bvd Pitolet � Bologhine, mourut dans la nuit du 11 au 12 f�vrier 1955 � Alger, apr�s une longue maladie et fut enterr� au cimeti�re d'El-Kettar.
La Biographie de : EL HADJ MOHAMED EL ANKA
(1907-1978) - Grand ma�tre de la chanson Cha�bi. De son vrai nom A�t Ouarab Mohamed Idir Halo, Hadj M'Hamed El Anka naquit le 20 mai 1907 � la Casbah d'Alger, pr�cis�ment au 4, rue Tombouctou, au sein d'une famille modeste, originaire de B�ni Djennad (Tizi-Ouzou). Son p�re Mohamed Ben HadJ Sa�d, souffrant le jour de sa naissance, dut �tre suppl�� par un parent maternel pour la d�claration a l'�tat civil. C'est ainsi que naquit un quiproquo au sujet du nom patronymique d'El Anka. Son oncle maternel se pr�sente en tant que tel; il dit en arabe "Ana halo" (Je suis son oncle) et c'est de cette mani�re que le pr�pos� inscrivit "Halo". Il devient alors Halo Mohamed Idir. Sa m�re Fatma Bent Boudjema� l'entourait de toute l'affection qu'une m�re pouvait donner. Elle �tait attentive a son �ducation et � son instruction. Trois �coles l'accueillent successivement de 1912 � 1918 : coranique (1912-1914), Brahim Fatah (Casbah) de 1914 � 1917 et une autre � Bouzar�ah jusqu'en 1918. Quand il quitte l'�cole d�finitivement pour se consacrer au travail, il n'avait pas encore souffle sa 11 �me bougie. C'est sur recommandation de Si Said Larbi, un musicien de renom, jouant au sein de l'orchestre de Mustapha Nador, que le jeune M'hamed obtenait le privil�ge d'assister aux f�tes anim�es par ce Grand ma�tre qu'il v�n�rait. C'est ainsi que durant le mois de Ramadhan de l'ann�e 1917, le cheikh remarque la passion du jeune M'hamed et son sens inn� pour le rythme et lui permit de tenir le tar (tambourin) au sein de son orchestre. A partir de la, ce fut Kehioudji, un demi-fr�re de Hadj Mrizek qui le re�oit en qualit� de musicien a plein temps au sein de l'orchestre qui animait les c�r�monies de henn� r�serv�es g�n�ralement aux artistes d�butants. Apr�s le d�c�s de cheikh Nador � l'aube du 19 mai 1926 � Cherchell, ville d'origine de son �pouse ou il venait juste de s'installer, El Anka prit le relais du cheikh dans l'animation des f�tes familiales. L'orchestre �tait constitu� de Si Sa�d Larbi, de son vrai nom Birou, d'Omar B�b�o (Slimane Allane) et de Mustapha Oulid El Meddah entre autres. C'est en 1927 qu'il participa aux cours prodigu�s par le cheikh Sid AH Oulid Lakehal, enseignement qu'il suivit avec assiduit� jusqu'en 1932. 1928 est une ann�e charni�re dans sa carri�re du fait qu'il rencontre le grand public. Il enregistre 27 disques 78 t chez Columbia, son premier �diteur et prit part aussi a l'inauguration de la Radio PTT Alger. Ces deux �v�nements vont le propulser au devant de la sc�ne a travers tout le territoire national et m�me au-del�. Le 5 ao�t 1931, cheikh Abderrahmane Sa�di venait de s'�teindre. Ce Grand cheikh disparu, El Anka se retrouvera seul dans le genre mdih. C'est ainsi que sa popularit� favoris�e par les moyens modernes du phonographe et de la radio, allait de plus en plus grandissante. Des son retour de La Mecque en 1937, il reprit ses tourn�es en Alg�rie et en France et renouvela sa formation en int�grant HadJ Abderrahmane Guechoud, Kaddour Cherchalli (Abdelkader Bouheraoua d�c�d� en 1968 � Alger), Chabane Chaouch � la derbouka et Rachid Rebahi au tar en remplacement de cheikh Hadj Menouer qui cr�a son propre orchestre. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et Apr�s une p�riode jug�e difficile par certains proches du cheikh, El HadJ M'Hamed El Anka va �tre convi� � diriger la premi�re grande formation de musique populaire de Radio Alger � peine naissante et succ�dant � Radio PTT, musique populaire qui allait devenir, a partir de 1946, "cha�bi" gr�ce � la grande notori�t� de son promoteur, El Anka. En 1955. Il fait son entr�e au Conservatoire municipal d'Alger en qualit� de professeur charge de l'enseignement du cha�bi. Ses premiers �l�ves vont devenir tous des cheikhs a leur tour, assurant ainsi une rel�ve prosp�re et forte, entre autres, Amar L�achab, Hassen Said, Rachid Souki, etc. EI-Hadj M'Hamed El-Anka a bien pris � cour son art, il a appris ses textes si couramment qu'il s'en est bien impr�gn� ne faisant alors qu'un seul corps dans une symbiose et une harmonie exceptionnelle qui font tout le genie cr�ateur de l'artiste en allant jusqu'� personnifier, souvent malgr� lui, le contenu des po�sies qu'il interpr�te; les exemples d'El-Hmam, Soubhane Allah Yaltif sont assez �difiants. La grande innovation apport�e par EI-Hadj El-Anka demeure incontestablement la note de fra�cheur introduite dans une musique r�put�e monovocale qui ne r�pondait plus au go�t du jour; Son jeu instrumental devient plus p�tillant, all�g� de sa nonchalance. Sa mani�re de mettre la m�lodie au service du verbe �tait tout simplement unique. A titre indicatif, El Hadj El Anka a interpr�t� pr�s de 360 po�sies (qaca'id ) et produit environ 130 disques. Apr�s Columbia, il r�alise avec Alg�riaphone une dizaine de 78t en 1932 et une autre dizaine avec Polyphone. Apr�s plus de cinquante ans au service de l'art, El Anka animera les deux derni�res soir�es de sa carri�re jusqu'� l'aube, en 1976, � Cherchell, pour le mariage du petit-fils de son ma�tre cheikh Mustapha Nador et, en 1977, a El-Biar, chez des familles qui lui �taient tr�s attach�es. Il mourut le 23 novembre 1978, � Alger, et fut enterr� au cimeti�re d'El-Kettar.
La Biographie de : EL HACHEMI GUEROUABI
(n� en 1938 - 2006) - Ma�tre du Cha�bi. N� le 6 janvier 1938 � El Mouradia (Alger), il grandit � B�louizdad (ex-Belcourt) o� deux passions occupent son temps : le football et la musique. Bon ailier droit, il jouera sa derni�re saison en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC. Au d�but des ann�es 50, il commen�a � s'int�resser � la musique et tout particuli�rement � El-Anka, M'rizek, H'ssissen, Zerbout et Lachab. Au music hall El Arbi, il se distingue en obtenant deux prix. Gr�ce � Mahieddine Bachetarzi, il rejoint l'Op�ra d'Alger, en 1953 � 1954, ou il chantera Magrounet Lehwahjeb qui fut un suc�es. Engag� � l'Op�ra comme chanteur, il fera aussi de la com�die et jouera dans plusieurs pi�ces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et Haroun Errachid. Apr�s l'ind�pendance, il rencontre Mahboub Bati avec lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des chansonnettes. En 1962 et face � l'invasion des chansons occidentales et �gyptiennes, il fallait trouver une place pour le cha�bi aupr�s des Jeunes. Guerouabi introduit des changements sur le genre et, avec EI barah, il aura beaucoup d'impact. Dans ce courant r�novateur auquel s'opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El Ankis et bien entendu le compositeur Mallboub Bati. Toutefois, El harraz et Youm EI Djema� ont la pr�f�rence de Guerouabi qui excelle d'ailleurs dans le mdih et les nabawiyates. Il effectue un p�lerinage � la Mecque en 1987. Guerouabi qui a commenc� � taquiner la mandale � l'�ge de neuf ans a accumul� un capital immense gr�ce au contact et au travail assidu aupr�s de nombreux ma�tres du genre. Toutefois son prestige d�coule du fait qu'il a su apporter sa touche personnelle et broder une variante singuli�re sur l'�toffe commune qu'est le cha�bi. Il n'a jamais cess� en fait, m�me pendant les moments difficiles de sa carri�re, d'�tre � la hauteur de sa r�putation, qui a largement d�pass� les fronti�res nationales. A son actif, des centaines de compositions, dont des adaptations de po�mes des XVI I� et Xvlll� si�cles. Il en courage son fils Mustapha � le suivre sur le m�me chemin et chanter en duo avec lui en 1990. H�ritier populaire des grands ma�tres du genre et figure embl�matique de toute une g�n�ration, il renoue avec les textes fi�vreux et les po�sies qui ont fait sa renomm�e, d�s et d�but des ann�es 50. La voix suave l�g�rement �raill�e, le " rescap�" Alg�rois d'une musique qui s'�vaporait de plus en plus dans la vari�t� refait, au d�but des ann�es 90, un retour �blouissant avec un CD sorti chez Sonodisc, en France, Le cha�bi des ma�tres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare constituent l'instrumentation d'un r�pertoire classique revitalis� et toujours distill� en arabe dialectal, avec une diction et une s�r�nit� extraordinaires.
La Biographie de : DJAFFAR BENYOUCEF
N� � Alger (Kouba). Autodidacte de la musique Cha�bi (quartier, f�tes, mariages). Depuis sa rencontre avec Sami Eldjazairi, en 1987 � la discotheque "Triangle", o� il a passe quelques ann�es sympathiques, il n'arr�te pas d'�voluer dans la musique Algeroise, � travers des f�tes, des galas et mariages. A son actif six albums, plus le dernier in�dit (parole et musique Nacer Fertas, grand paroliers Algerois), sortie pr�vue en novembre 2001, qui promet de nous faire revivre les grands moments de la musique Algeroise, comme le dernier festival du cha�bi o� il a particip� aux c�tes de : Guerouabi et d'autres!!! A Paris en 2000. Anime vos soirees et mariages avec beaucoup d'ambiances de chez nous... Sources: chaabi dialna
La Biographie de : DAHMANE EL HARACHI
Atravers ses chansons compos�es dans les ann�es 50. Dahmane El �Harachi incarnait la modernit� au sens baudelairien du terme, c'est-�-dire non pas "le triomphe du nouveau, la glorification du progr�s ou la supr�matie des avant-gardes" mais le besoin de retrouver "la morale et esth�tique du temps". Le parcours artistique d'EI-Harachi porte la marque de son v�cu et traduit toutes les d�clinaisons de l'Immigritude". Observateur attentif et vigilant du milieu de ces travailleurs appel�s � "construire des maisons qu'ils n'habiteront jamais" ou des autoroutes qu'ils n'emprunteront pas. Dahmane (diminutif d'Abderrahmane) a toujours �vit� de tomber dans le mis�rabilisme alors ambiant. Ce que contredisait un peu sa vie dissolue, mais il disait des choses � la fois vraies et belles car c'�tait un pessimiste gai. B�tie autour du Cha�bi, genre populaire de la Casbah d'Alger. La musique d'EI-Harachi a gard� certaines lignes m�lodiques pour les notes et une nette pro pension aux proverbes et aux dictons puis�s dans la tradition po�tique orale quant aux mots. Le cha�bi tel qu'il a �t� "institu�" par El-Anka regorgeait d'all�gories �mises en semi-dialectal et de citations pomp�es dans le "melhoun", celui de Dahmane use d'un parler simple de tous les jours, compr�hensible par l'ensemble de la communaut� maghr�bine. Ce qui explique, en partie, son large succ�s. N� le 7 juillet 1925 � El Biar, un quartier r�sidentiel d'Alger. El �Harachi, de son vrai nom Amrani, a grandi a EI-Harrach (ex-Maison Carr�e), dans la banlieue alg�roise. Son p�re, Cheikh EI-Amrani, �tait le muezzin de la Grande Mosqu�e de la capitale alg�rienne et il a �lev� son fils dans le respect des principes musulmans, compl�t�s par ceux dispens�s par l'�cole coranique et l'�cole primaire qu'il suivra Jusqu'� l'obtention du certificat d'�tudes, dipl�me a l'�poque comme un excellent sauf-conduit pour le march� de l'emploi. Le jeune homme s'essaiera plut�t � l'exercice de m�tiers divers dont la cordonnerie et pendant sept ans, le boulot de receveur de tramway sur la ligne EI-Harrach-Bab-et-Oued. C'est au cours de cette p�riode qu'il entame quelques prometteurs d�buts musicaux, int�grant une troupe d'amateurs et donnant des concerts un peu partout en Alg�rie. En 1949, il se rend en France et s'installe d'abord � Lille, puis � Marseille et enfin Paris qu'il ne quittera pratiquement plus. C'est dans les caf�s, embu�s par les vapeurs �thyliques de la nostalgie qu'il se produit r�guli�rement. Dans ces endroits-tremplins, o� l'on vient humer l'air du � pays �, Dahmane, qui est un impressionnant instrumentiste (il �tait un virtuose du banjo), chante de sa voix rocailleuse, modul�e par l'alcool et le tabac, les classiques du cha�bi et surprend par son interpr�tation hors des sentiers battus. �l�gant, bonne gueule d'atmosph�re et buveur, le blues-man des faubourgs s�duit, bouleverse et remue les consciences. Surnomm� � Aznavour � dans le milieu artistique alors qu'il est � comparer aux chantres du bleu � l'�me du delta du Mississipi. Dahmane s'imposera d�finitivement par ses propres compositions hant�es par la silhouette d'Alger la Blanche, les visions de femmes poss�dant la gr�ce d'une perdrix et la finesse d'une colombe ou l'effroi suscit� par "la plus haute de solitudes", du au d�racinement. D�couvert sur le tard par la nouvelle g�n�ration. EI-Harachi a eu droit � sa premi�re sc�ne digne lors du Festival de la Musique maghr�bine qu'il s'est tenu � la fin des ann�es 70 � la Villette. En Alg�rie, terre qu'il n'a jamais cesse d'�voquer � sa fa�on joliment imag�e, il fera deux apparitions avant de conna�tre une fin tragique, le 31 ao�t 1980. dans un accident de voiture sur la corniche alg�roise qu'il sublimait par-dessus tout. De Dahmane, il nous reste un vaste r�pertoire, dont vous retrouverez ici quelques extraits significatifs et un documentaire r�alis� par Hadi Rahim pour la t�l�vision alg�rienne (intitule: "Saha Dahmane", traduction: "Merci Dahmane"), relevant toute la truculence du personnage. R�cemment, Rachid Taha lui a rendu hommage en reprenant un de ses titres majeurs: "Ya Rayah" ("Candidat a l'exil. Tu auras beau voyager o� tu veux un jour tu reviendras � ton point de d�part.") En un chant bref comme il avait coutume de le faire. Dahmane a su r�sumer le cours d'une destin�e, La sienne. Rabah Mezouane
La Biographie de : DAHMANE BEN ACHOUR
(1912 -1976) - Figure de la musique classique alg�rienne. De son vrai nom Achour Abderrahmane, Dahmane Ben Achour est n� le 11 mars 1912 � Ouled Ya�ch (Blida). Il fr�quente l'�cole coranique, ayant pour ma�tre son grand-p�re, puis exerce le m�tier de coiffeur avant de se lancer dans la musique qui ne tarde pas � absorber toute son activit�. D�s son jeune �ge, Abderrahmane s'installe � Alger, rue Zama, avec ses parents. Son p�re �tait commer�ant, place des Martyrs. Quelque temps apr�s, son p�re avant acquis un commerce � Blida, il s'y installe � son tour, comme coiffeur. C'est dans ce salon de coiffure, qu'il d�bute musicien, jouant d'abord du mandole, accompagn� par l'un de ses amis, Ali Mili issu des grandes �coles de l'art classique, il se fait remarquer en 1931, par sa belle voix au sein de la soci�t� blid�enne de musique El-Adabia, que pr�side Ch�rif Bencherchali. C'est au sein de cette association qu'il c�toya des musiciens plus rod�s que lui comme par exemple Hadj Medjbeur qui deviendra par la suite son bras droit, su violon, dans l'orchestre. Khellil, Boualem Stamairo ainsi que d'autres musiciens avaient acquis, en leur temps, le sens du m�tier pour avoir travaill� sous la conduite d'un grand ma�tre du aroubi de la Mitidja, Mahmoud Oulid Sidi Sa�d. Pris en estime par Hadi Medjbeur, Dabmane fait beaucoup de progr�s et supplanta tous les jeunes de sa promotion. Il adh�re � El-widadia d�s sa cr�ation en 1934. Guid� par le grand musicologue Mahieddine Lakchal, Dahmane apprit les noubas, les rythmes, le sens des po�sies. Il conna�t les meilleurs moments de sa carri�re � partir de l 940 m�me si sa participation en 1939, � la f�te du Tr�ne, au Maroc, n'est pas pass�e inapercue. D�s 1946, il acquiert au sein de l'orchestre dirig� par Mohamed Fakhardji une connaissance encore plus solide de la musique andalouse et tr�s vite, devient un sp�cialiste du hadri(Hadhra) traditionnel. Dahmane Benachour jouait de tous les instruments et ma�trisait bien les styles Aroubi et Hawzi Son orchestre se composait de Hadj Medjbeur au violon, Benchoubane au mondole, Barabas � la fl�te, Challal et Baba-Ameur au tambourin. Cet artiste de talent, demand� de partout par les connaisseurs, donne son dernier spectacle en juillet 1976 � El- Achour (Alger). Meurt le 15 septembre 1976 � Blida suite � une intervention chirurgicale.
La Biographie de : DAGHEFALI ZERROUK
Po�te, auteur compositeur Genre: melhoun "chaabi" n� le 5 octobre 1949 � l'ARBA Mari� et p�re de trois enfants, il effectua son p�lerinage � la Mecque et devint Hadj en 1990. Membre de l'office national du droit d'auteur Animations, conf�rences, d�b�ts sur le style Cha�bi d�bute dans la po�sie tr�s jeune, et est � l'origine de nombreuses oeuvres tr�s diversifi�es dans les th�mes suivants: - medhe. Hymne au Proph�te et � la Mecque - printani�re - sociale - sentimentale - sur l'�migration et d'autres... Un grand nombre de ses �uvres a �t� enregistr� et repris par les plus grands du Chaabi tels que : CHEIKH ABDELKADER CHERCHAM, ABDELKADER CHAOU, CHEIKH ABDERRAHMANE KOUBI, CHEIKH KAMEL BOURDIB OEUVRES EN COURS: - Trois recueils in�dits, le livre sur l'historique du Cha�bi et de ses Grands Ma�tres..
La Biographie de : CKEIKH H'SISSEN
(1920-1959) - Brillant Interprete de Chaabi. De son vrai nom Ahce
ne Larbi Benameur, H'ssissen est n� le 8 d�cembre 1920 au 15 rue Monthabor � la Casbah d'Alger au sein d'une famille originaire de Ma�tkas (Tizi-Ouzou). Il a marque son �poque par la finesse de son interpr�tation des grandes qacidate et s'est distingue par sa m�moire prodigieuse qui lui permettait de retenir un long po�me apr�s l'avoir lu une ou deux fois. Il l'apprend aussit�t mais en y ajoutant la mani�re, sans avoir � consulter ses manuscrits, � l'instar de tous les cheikhs de l'�poque qui consignaient leur r�pertoire sur de gros livres. Sa connaissance instinctive de la prosodie lui permettait de placer la note sensible a ou elle devrait �tre et de donner � la m�lodie toute sa souplesse et toute sa finesse. Comme tous les musiciens alg�riens, il apprit a jouer par lui-m�me, d'abord de la mandoline, ensuite de la guitare et de la mandole, pour �gayer les soir�e des jeunes de son quartier. Son talent lui permit tr�s vile de se joindre aux orchestres des plus grands ma�tres, Aupr�s d'eux il se familiarisera avec les modes classiques en usage dans le genre cha�bi, si bien que tr�s vite, avant appris a leur contact une multitude de po�mes, il se mit a composer lui-m�me. Quelques ann�es avant la R�volution de 1954, il �tait a la t�te de son propre orchestre et sa popularit� s'�tendait d�j� au-del� de a ville d'Alger. Ses activit�s artistiques se doublaient d'activit�s politiques - il �tait le chantre du MTLD qui menait une activit� de propagande sur toute l'�tendue du territoire alg�rien - et cela jusqu'� la "Bataille d'Alger" ou, se sentant menace il prit la d�cision de s'exiler. il "monta" d'abord a Paris ou il retrouva une grande partie de ses amis, r�fugi�s comme lui, c'est a cette �poque que sa collaboration avec Missoum lui permit de renouveler le genre, r�novation a laquelle Missoum �tait tr�s attache: ils compos�rent en commun un grand nombre d'�uvres. Il r�alisa chez Pacific l'unique enregistrement commercial de sa carri�re. C'est a cette �poque aussi que, revenant aux sources, il composa, toujours dans le style "cha�bi", quelques ouvres kabyles ou il pr�chait la morale et le retour aux pr�ceptes de l'Islam. Pendant son s�jour � Paris, au cours des nombreuses soir�es qu'il donnait, accompagn� seulement d'un batteur et, tard dans la nuit, par tous les musiciens alg�riens qui venaient apr�s leur propre travail se joindre a lui pour le plaisir, il r�alisa au cabaret "Le Maroc", les enregistrements de la s�rie des Soir�es avec H'ssissen. De Paris, il se rendit � Tunis. Il fut incorpor� dans la troupe artistique du FLN et participa aux diff�rentes tourn�es dans les pays amis. Son �tat de sant� d�clina tr�s vite et il mourut le 29 septembre 1959 a l'h�pital Saddikia, � Tunis, des suites d'une maladie pulmonaire. Son corps repose au cimeti�re El-Djeledj aux cotes de sa compatriote Hadjira Bali, une grande chanteuse populaire de l'�poque, s�ur de la com�dienne Wafia, �pouse de Larbi Zekkal.
ne Larbi Benameur, H'ssissen est n� le 8 d�cembre 1920 au 15 rue Monthabor � la Casbah d'Alger au sein d'une famille originaire de Ma�tkas (Tizi-Ouzou). Il a marque son �poque par la finesse de son interpr�tation des grandes qacidate et s'est distingue par sa m�moire prodigieuse qui lui permettait de retenir un long po�me apr�s l'avoir lu une ou deux fois. Il l'apprend aussit�t mais en y ajoutant la mani�re, sans avoir � consulter ses manuscrits, � l'instar de tous les cheikhs de l'�poque qui consignaient leur r�pertoire sur de gros livres. Sa connaissance instinctive de la prosodie lui permettait de placer la note sensible a ou elle devrait �tre et de donner � la m�lodie toute sa souplesse et toute sa finesse. Comme tous les musiciens alg�riens, il apprit a jouer par lui-m�me, d'abord de la mandoline, ensuite de la guitare et de la mandole, pour �gayer les soir�e des jeunes de son quartier. Son talent lui permit tr�s vile de se joindre aux orchestres des plus grands ma�tres, Aupr�s d'eux il se familiarisera avec les modes classiques en usage dans le genre cha�bi, si bien que tr�s vite, avant appris a leur contact une multitude de po�mes, il se mit a composer lui-m�me. Quelques ann�es avant la R�volution de 1954, il �tait a la t�te de son propre orchestre et sa popularit� s'�tendait d�j� au-del� de a ville d'Alger. Ses activit�s artistiques se doublaient d'activit�s politiques - il �tait le chantre du MTLD qui menait une activit� de propagande sur toute l'�tendue du territoire alg�rien - et cela jusqu'� la "Bataille d'Alger" ou, se sentant menace il prit la d�cision de s'exiler. il "monta" d'abord a Paris ou il retrouva une grande partie de ses amis, r�fugi�s comme lui, c'est a cette �poque que sa collaboration avec Missoum lui permit de renouveler le genre, r�novation a laquelle Missoum �tait tr�s attache: ils compos�rent en commun un grand nombre d'�uvres. Il r�alisa chez Pacific l'unique enregistrement commercial de sa carri�re. C'est a cette �poque aussi que, revenant aux sources, il composa, toujours dans le style "cha�bi", quelques ouvres kabyles ou il pr�chait la morale et le retour aux pr�ceptes de l'Islam. Pendant son s�jour � Paris, au cours des nombreuses soir�es qu'il donnait, accompagn� seulement d'un batteur et, tard dans la nuit, par tous les musiciens alg�riens qui venaient apr�s leur propre travail se joindre a lui pour le plaisir, il r�alisa au cabaret "Le Maroc", les enregistrements de la s�rie des Soir�es avec H'ssissen. De Paris, il se rendit � Tunis. Il fut incorpor� dans la troupe artistique du FLN et participa aux diff�rentes tourn�es dans les pays amis. Son �tat de sant� d�clina tr�s vite et il mourut le 29 septembre 1959 a l'h�pital Saddikia, � Tunis, des suites d'une maladie pulmonaire. Son corps repose au cimeti�re El-Djeledj aux cotes de sa compatriote Hadjira Bali, une grande chanteuse populaire de l'�poque, s�ur de la com�dienne Wafia, �pouse de Larbi Zekkal.
La Biographie de : CHEIKHA TETMA
(1891- 1962) - Brillante interpr�te du genre Hawfi. De son vrai nom Tetma Thabet. Cheikha Tetma est n�e � Tlemcen. Elle entama sa carri�re en interpr�tant le hawfi qui est une sorte de romance, de berceuse que les femmes tlemc�niennes chantaient en se poussant sur la balan�oire ou en cajolant leur b�b� pour l'endormir, ou encore pour meubler les soir�es familiales... Un exemple: "j'ai d�couvert des rochers entre lesquels coulait une eau abondante. je me suis rendu aux cascades pour les visiter J'ai remarqu� quatre jeunes femmes qui lavaient du linge "la premi�re � lune, la deuxi�me du cristal, "la troisi�me � mon fr�re a enflamm� mon coeur, "Et la quatri�me, � mon f�re, une br�lure sans feu ". Son �toile monda tr�s vite au firmament, car elle �tait dot�e d'une voix ensorcelante, mais plus encore, elle jouait parfaitement de la kouitra et du violon. Son niveau d'instruction en arabe �tait appr�ciable pour l'�poque, elle pouvait de ce fait assimiler tr�s vite les po�mes qu'on lui pr�sentait en y ajoutant la mani�re. Elle �tait accompagner d'un orchestre compos� de Omar El-Bekhchi, de Abdelkrim Dali lorsqu'il �tait jeune et du virtuose du piano Djillali Zerrouki. Ce dernier lui �tait fid�le, il a particip�, en effets avec elle � toutes les c�r�monies qu'elle animait � travers tout le pays, mais aussi au Maroc et en France, et il ex�cutait avec un brio incomparable les Istikhbar dans les modes Zidan, Mawwal, sika et autres sahli et �ar�q. Sa virtuosit� n'�tait pas sans �cho, car elle trouvait du r�pondant dans l'ex�cution de Cheikha Tetma. La dext�rit� de ce grand ma�tre du piano refl�tait l'ombre parfaite et assidue de la voix ondulante de Tetma. Du hawfi, Cheikha Tetma fit un passage tr�s ais� au Hawzi et interpr�ta ainsi les oeuvres des c�l�bres ma�tres Ben Msayyeb, El-Yacoubi, Mohamed et Boumedi�ne Bensahla, Bentriki et Ahmed Zengli. Plus tard elle s'exer�a �galement � la musique classique andalouse. En elle participa � une tentative d'harmonisation andalouse initi�e par un orchestre symphonique europ�en du Conservatoire municipal d'Oran. Elle est sortie grandie de cette exp�rience au point o� elle s'installa � Alger, durant une grande partie des ann�es cinquante.
La Biographie de : BOULEM RAHMA
(n� en 1941)- Interpr�te de Cha�bi. N� le 24 avril 1941 � la Haute Casbah (Alger). Second fils d'une famille modeste, enfant d�j�, i1 succombe aux charmes des m�lodies du cha�bi. A la sortie de l'�cole, il se pr�cipite r�guli�rement au Conservatoire municipal. Un deuxi�me prix r�compensera le jeune talent. Apr�s des d�buts en classe classique dirig�e par Abderrahmane Belhocine, Boualem passera respectivement chez Abdelkrim Dali, Iguerbouch�ne et M'hamed El-Anka. A 15 ans, il fera ses premiers pas � la radio. Mais les temps sont durs et la guerre fait rage. Il est difficile pour l'adolescent de r�concilier l'�cole, la musique et les petits boulots. De vendeur de journaux � la cri�e jusqu'� l'apprentissage de la p�tisserie qui deviendra son v�ritable m�tier, Boualem garde intacte sa passion pour la musique et � l8 ans il s'initie � la composition. El-Hamdou lilah Kitla� la�lam (Dieu Merci, le drapeau flotte) sera sa premi�re cr�ation musicale. Emigr� clandestin � Paris apr�s l'ind�pendance, il se d�cide un jour, dans la caf�tte que tient le grand artiste Salah Sa�daoui, de chanter sa m�re et l'exil, Adhili Belkheir ya Loumima, allait vite devenir un tube qui le propulse dans le gotha des super-stars du cha�bi. Nous sommes en 1970. Mais une autre passion habite le ma�tre du cha�bi. le sport et surtout le football � qui il consacra de nombreuses chansons. Auteur et compositeur, Rahma Boualem a son actif une dizaine de disques, Yalmmima est l'un de ses succ�s. Ses th�mes pr�f�r�s sont les th�mes sociaux, patriotiques et religieux (Nabaoui et Gharbaoui). Ce p�tissier de profession, chante l'exil, l'espoir, la foi.
La Biographie de : BLOND BLOND
Blond-Blond de son vrai nom Albert Rouimi, du fait de son albinisme, est un c�l�bre chanteur du r�pertoire � francarabe �, m�lange de musiques orientales et occidentales en vogue avant-guerre. Il faisait partie de la communaut� des Juifs d�Alg�rie. Enfant, Blond-Blond aime se retrouver dans des caf�s pour �couter des chanteurs dont cheikh Larbi de Tlemcen et va faire ses premi�res vocalises aupr�s de Saoud El Medioni dit � l�Oranais �, ma�tre de la c�l�bre Reinette l�Oranaise. En 1937 il d�barque � Paris et y interpr�te entre autres dans des radio-crochets, du Juanito Valdemara, du Trenet et du Chevalier, pour qui il porte une grande admiration. En 1939 il retourne � Oran, puis durant toute la guerre fait de multiples interpr�tations � travers l�Alg�rie et le Maroc, dans son style tr�s particulier et nouveau, qui est l�ger et mouvement�, d�o� son surnom de �l�ambianceur �. Il fait la connaissance de Lili Labassi qui l�influence de son r�pertoire chaabi et dont il interpr�te plusieurs de ses chansons. Blond-Blond ma�trise parfaitement le r�pertoire classique arabo-andalou mais pr�f�re un r�pertoire plus contemporain influenc� bien des fois par le tango et le flamenco, accompagn� de paroles fantaisistes. En 1946 il retourne � Paris. Il partage sa carri�re entre soir�es priv�es faites de mariages et de circoncisions et des cabarets � la mode dont � Au Soleil d�Alg�rie �, � El Djeza�r �, � Les nuits du Liban �, � Le Nomade �. Il accompagne �galement les c�l�bres artistes jud�o-maghr�bins Line Monty et Samy El Maghribi et sert � l�occasion de joueur de tambourin (tardji) aupr�s d�autres artistes maghr�bins. Il est l�un des rares artistes jud�o-maghr�bins � chanter en 1962 � Asni�res, pour l�ind�pendance de l�Alg�rie et retourne m�me en 1970 et en 1974 � Alger au � Koutoubia �. Blond-Blond le fantaisiste, l�ambianceur, disparait en 1999 � l��ge de 80 ans. Il est enterr� au cimeti�re juif de Marseille . <>http://fr.wikipedia.org/wiki/Blond-Blond<>
La Biographie de : AZIOUZ RAIS
(n� en 1954) - Interpr�te de Cha�bi. N� le 25 ao�t 1954 � la Casbah d 'Alger. Ses premi�res chansons datent de 1969. Apr�s des d�buts laborieux, il arrive � s'imposer � partir des ann�es 90. Anime les f�tes familiales et enregistre des K7. Chefte H'mama, Ya houbi, Hbak ghamama dont les paroles et les musiques sont de Rachid Benani figurent dans sa K7 de 1994.
La Biographie de : AMAR LACHAB
(n� en l932) - Ma�tre du Cha�bi. N� le 31 juillet 1932 � Alger, il fut l'une des figures de la chanson cha�bi des ann�es cinquante et soixante avant de quitter Alger pour la France o� il vit toujours (1996). Jeune coursier d'une teinturerie de Belcourt au cours de ses va-et-vient incessants n�cessit�s par son emploi ingrat, il ne cessait pas de fredonner des chansons. C'est qu'� l'�poque, il avait un grand ami poissonnier de son �tat, au demeurant chef d'orchestre r�put� sur la place, Mouloud Bahri qui l'avait pris en sympathie, car il est le premier � avoir d�couvert avec quel talent Amar Lachab pr�ludait aux Oeuvres Classiques. Au cours d'une f�te, Amar Lachab d�couvrait � son tour les possibilit�s musicales du poissonnier chef-d'orchestre. L'un et l'autre, d�cid�rent d'un commun accord de travailler ensemble: La carri�re du chanteur s'amor�ait. Pendant un an, Amar joua de la derbouka � l'occasion des f�tes et de mariages, acqu�rant les connaissances de son premier ma�tre et les rudiments d'une technique n�cessaire � l'exercice du m�tier auquel il se destinait. c'est durant cette ann�e qu'il appr�t Alla R'Soul El Hadi qui devait �tre suivie par Moulat Et-tadj. D�s lors, invit� � son tour, il vole de ses propres ailes et s'am�liore sans cesse au contact de cheikh Namous et Sid Ali Snitra qui lui dispens�rent leurs conseils. Il commen�ait � se faire un nom. C'�tait en 1952, date � laquelle la radio le sollicite pour une �mission en direct de trois quarts d'heure. Surmontant son trac, il chante. C'est un pas d�cisif pour le succ�s. concr�tis� quinze jours plus tard par. une seconde convocation de la radio qui le confronte au public en compagnie de l'orchestre de Skandrani. Son interpr�tation de Brahim El Khalil lui ouvre des perspectives nouvelles en lui donnant conscience de sa propre valeur artistique. Dounia, une prestigieuse maison d'�dition lui enregistre, en 1953, sur 78 T, une chanson, Mellah Ana Berkani, dont il est l'auteur. Trois ans plus tard, il signe chez Path� Marconi Ya B�laredj, un titre qu'il interpr�te sur le mode hawzi. Le texte dont on ignore l'auteur, conna�t un grand succ�s et suscite m�me une controverse en raison de son substrat �rotique que laisse suggerer le refrain. Cigogneau au long cou / Habitant sur la deuxi�me terrasser de / Ne va pas pa�tre dans le jardin / De la ma�tresse... La chanson sera d'ailleurs reprise avec autant de succ�s par la grande chanteuse Fad�la Dziria avec qui Amar Lachab se lie d'amiti� et pour qui il �crit de nombreux morceaux. En 1966, ayant toujours le souci de se perfectionner, il d�cide d'aller apprendre le solf�ge au Conservatoire. Lachab poursuit sa perc�e avec des chants remarquables par le verbe pur, traduisant directement les maux d'amour et de soci�t�, et leurs m�lodies blues sur le fond, dansantes sur la forme. Celui qui a un fort penchant pour le malouf constantinois, l'auteur de Ya la�m lech tloumni et masbarni la Tihane opte pour l'exil volontaire en France en l976. Il y donna de nombreux concerts et enregistra, entre autres, un 33 T comprenant six chansons dont Qoulouli ya nais, Triq elli d�tni, hiya eli trodni, et des reprises Zoudj h'djoub, Sghier wana chibani. Lachab poss�de en outre un bon r�pertoire de chansonnettes courtes et rythm�es qu'il ex�cute surtout lors des mariages. Son dernier enregistrement � la t�l�vision alg�rienne date de 1980. Il dispose de 33 enregistrements inscrits � la discoth�que centrale de la radio alg�rienne mais seulement quelques uns � la TV . Toutefois sa discographie est importante: plus d'une cinquantaine de microsillons 45 T et cassettes audit. L'�coute de son �uvre laisse appara�tre un penchant pour le verbe pur, classique, moralisateur.
mercredi 22 mars 2017
La Biographie de : BOUDJEMA EL ANKIS
n� en 1927 - 2015) - Ma�tre du Cha�bi. N� le 17 Juin 1927 � Alger, 1 �re Impasse du Palmier, Bir-Djebbah � la Casbah, au sein d'une famille pauvre et nombreuse. Mohamed Boudjema� est originaire du village Ait Arhouna, commune de Tigzirt-sur-Mer. Son p�re �tait coursier et magasinier chez le parfumeur Lorenzy. Le jeune Mohamed, inscrit a l'�cole Brahim Fatah, obtient son certificat d'�tudes primaires en 1939 a l'�ge de onze ans et commence a travailler chez son oncle Hassa�ne Boudjema�, propri�taire d'une cr�merie, avant de rejoindre Sid Ahmed Serri, un autre m�lomane au greffe de la cour d'Alger. De 1939 � 1945, Mohamed Boudjema� qui r�ve d�j� de devenir El Ankis - El Anka �tait d'ailleurs originaire d'un village voisin de celui du jeune chanteur - s'essaie � la mandoline puis a la guitare, tout en �coutant et en enregistrant les grands ma�tres. Mais il a fallu attendre 1957 pour qu'il s'initie � l'arabe aid� par un oncle paternel. Gr�ce aux le�ons de Chouiter et de Mohamed K�baili, dont la troupe travaillait sous l'�gide du PPA � la fin des ann�es 30, il fera la connaissance d'artistes tels que cheikh Said El Meddah, aussi prestigieux � l'�poque que Mustapha Nador. En 1942, l'apprenti qu'il �tait ex�cutera, pour la premi�re fois en public, � l'occasion d'un mariage, halla Rssoul El Hadi Salli Ya Achiq. Dans une troupe cr��e en 1945, Boudjema� �volue entre El Anka et Mrizek, les deux monstres sacr�s de l'�poque. Il d�bute avec un r�pertoire de mdih comprenant essentiellement les qacidate Chouf li Ouyoubek ya Rassi, Ya Ighafel, Ya Khalek lachia, Zaoubna fi H'mak et El Baz, des po�tes Ben Mssayeb, Ben Sahla, Bentriki, Benkhlouf, Kaddour El Allaoui et Driss El Amir. Toutefois, une part importante du r�pertoire d'El Ankis lui fut transmise au d�but de la Seconde Guerre mondiale par Cheikh Said El Meddah, son voisin � notre Dame d'Afrique. Gris� par le succ�s, il se met a faire un travail personnel d'arrangement musical et, au milieu des ann�es 50, il se lance dans la chansonnette. Tal al Djaffa, El Kawi, Goulou lichahlat ayyani sont les principaux titres de cette exp�rience qui tourna court du fait que la maison Philips dont le directeur artistique �tait Boualem Titiche, lui refuse ses ouvres. D�courag�, il d�cide de ne plus chanter, casse son mandole et s'engage comme gardien d'un HLM � la cite Climat de France. C'est aussi la guerre de lib�ration qui commence. Il ne fut pas �pargn� parce qu'il sera arr�t� et tortur�, � deux reprises par les services sp�cialis�s de l'arm�e coloniale, en 1957 et en 1960. Sa sortie de prison co�ncide avec une reprise, mais plus celui de la chansonnette. Djana El Intissar dont il est l'auteur des paroles et de la musique �voquant les manifestations du 11 d�cembre 1961 est un hymne � l'ind�pendance. La jeunesse alg�rienne explose apr�s tant d'ann�es de servitude et recherche le rythme. Pour la cibler, Boudjema� El Ankis fait appel � Mahboub Bati et des 1963, la "guerre" �clate : au lieu et place du cha�bi dur et pur, lourd et difficile � comprendre, le duo ressuscite la chansonnette. Le march� et les ondes sont bombard�s d'une soixantaine de tubes � succ�s dans la veine des Tchaourou 'Alia, Rah El Ghali Rah, Ah ya Intiyya. Le secret de la r�ussite; des mots simples, du rythme et des th�mes qui traitent des pr�occupations des jeunes. Le cr�neau sera exploit� par des chanteurs plus jeunes tels que Amar Ezzahi, Guerouabi, Hassen Said et El Achab, mais le genre - la chansonnette- conna�tra son summum en 1970 et amor�a son d�clin a partir des ann�es 80. Gr�ce � l'instruction, aux progr�s de l'arabisation, le cha�bi classique reprend le dessus et El Ankis abandonne la chansonnette et renoue avec les qaca'id . Son r�pertoire compte plus de trois cents chansons allant du medh et du Tajwid au djed en passant par la chansonnette.
La Biographie de : BOUALEM TITICHE
1908-1989) - C�l�bre zornadji (Zornadjia). Boualem Mansouri dit Titiche naquit � El-Biar (Alger) le 27 avril 1908 au sein d'un famille de m�lomanes dont le p�re Hadj Ahmed (1867-l932), originaire de M'za�ta (Mansourah), est lui m�me un ma�tre zornadji qui s'inscrit dans la noble lign�e des grands ma�tres de la Gha�ta tels Sid Ahmed Zernadji, El Hadj Ouali, Bouchakchak, Kouchouk, Sadani (d�c�d� en 1933 � Chicago aux Etats Unis d'Am�rique). H�ritant du pseudonyme "Titiche" attribu� � son p�re � cause d'un d�faut de langue, ce virtuose de Gha�ta est une figure prestigieuse d'un art musical aux racines populaires incarnant le vieil Alger. Il d�bute � l'�ge de 13 ans au sein du groupe de son p�re, zornadji de talent, en l'accompagnant aux tbiblettes (petits tambours). En 1932, il fonde son propre orchestre et fr�quente El-Mossilia et El-Djaza�ria. Il �tait appr�ci� et sollicit� au moment des f�tes de mariages et des festivit�s culturelles organis�es � Alger. Musique militaire d'origine turque, jou� en plein air, dans les villes de garnison telles Alger, B�jaia, Blida ou Kol�a du 16 �me si�cle jusqu'� la conqu�te coloniale, la zorna s'est d�velopp�e dans la pratique rituelle religieuse et a �volu� tout en s'attachant au chant Cha�bi pour lequel elle servait d'ouverture. Gr�ce � Boualem Titiche qui la dote de deux rythmes sp�ciaux, El Aadjani et EI-Quaiyate, elle devient structur�e. L'ensemble des musiciens de la zorna ont un habit traditionnel : Serwal testifa, un gilet brod� de fil d'or appel� b�dia� et une ch�chia stamboul sur la t�te. Dans un souci de contribuer � la pr�servation de cette musique, Boualem Titiche l'a enseign� au conservatoire d'El-Biar. Plusieurs artistes parmi lesquels ses �l�ves ont �t� influenc�s par son genre tels que Mourad Guesmi (au tbal), Halim (� la Gha�ta) et Moum�ne qui cr�e par la suite sa propre troupe "Nouba". Il mourut le 1 er d�cembre 1989 � Alger.
La Biographie de : AMAR EZZAHI 2
(n� en 1941 - 30-11-2016) - Brillant auteur et interpr�te de Cha�bi. De son vrai nom Amar A�t Za�, Ezzahi est n� le 1er janvier 1941 � Ain El Hammam (Tizi-Ouzou). C'est en �coutant Boudjema� El Ankis, dans les ann�es 60, qu'il aima le cha�bi. En 1963, il rencontre cheikh Lahlou et Mohamed Brahimi dit cheikh Kebaili qui l'encouragent, lui remettent d'anciennes qacidate tout en lui donnant des conseils sur le rythme avec lequel ses textes �taient chant�s. Autodidacte, il apprendra le chaabi sur le tas. Il aura la chance d'avoir, dans son orchestre, durant quinze ans, un musicien de talent qui lui a transmis plusieurs qacidate, il s'agit de cheikh Kaddour Bachtobdji avec lequel il a commence � travailler en 1964. Son premier enregistrement date de 1968, Ya djahel leshab et Ya el adra� furent les deux premi�res chansons de son premier 45t. La musique et les paroles �taient de Mahboub Bati. En 1971, il enregistre trois 45t et en 1976, deux 33t. II compte trois chansons � la radio et quatre autres � la t�l�vision. Son unique cassette Ya rab El I bad sort en 1982. Modeste, r�serv�, se confiant rarement, fr�quentant souvent le caf� "El Kawakib", Amar Ezzahi, l'un des plus brillants interpr�tes du chaabi des ann�es 70, dispara�t pratiquement de la sc�ne artistique � partir de 80 et n'est pr�sent que lors des f�tes familiales. Il r�appara�t le 10 f�vrier 1987 dans un r�cital � la salle Ibn Khaldoun � Alger pour s'effacer � nouveau.
La Biographie de : ABDELKRIM DALI
(1914-1978) - Grand ma�tre de Hawzi. N� � Tlemcen dans une famille de m�lomanes dont le p�re �tait un "halwadji" � la swiqa, C'est tr�s jeune que son talent fut d�couvert par le cheikh Omar Bakhchi qui s'int�ressa � lui et lui apprit les bases de la musique andalouse, � quatorze ans il jouait du Tar et chantait, en soliste, les Istikhbars dans les f�tes et les mariages. Son go�t pour la musique s'est d�velopp� au contact de ma�tres tels que : Abdessalam Bensari, fr�re de cheikh Larbi, le cheikh Bendali Yahia consid�r� � l'�poque comme une encyclop�die de la musique de Gharnata (Grenade), de cheikh Boudalfa, Mustapha Brixi et le ma�tre El Yaho Bensa�d (Ib�ho). Tr�s t�t il avait appris � jouer, d'abord de la mandoline, o� il excella puis il s'�tait mis au violon et au Ney, enfin au luth o� il a fini par �tre un des plus grands. Il s'est int�gr� tr�s vite � l'orchestre le plus renomm� de l'�poque, celui du cheikh Larbi Ben Sari o� il interpr�tait les chansons d'Oum Kaltoum et d'Abdelwahab popularis�es par les films. Il en ira ainsi jusqu'� ce que le fils du cheikh Larbi, Redouane, le remplace aupr�s de son p�re. C'est � ce moment que, lors d'une tourn�e, Mahieddine d�couvrira ce jeune chanteur dont la voix faisait merveille dans l'orchestre de la grande chanteuse cheikhs Tetma, et qu'il int�grera � la partie concert de sa tourn�e. c'est ainsi qu'Abdelkrim Dali sera connu des m�lomanes des autres grandes villes d'Alg�rie et participera alors � toutes les f�tes qu'animera Tetma. En 1930 il enregistre un istikhbar Moual avec Nari Ha�chat Tentfa et un autre Iraq, avec Kif Amali Ouhilti. Puis en 1938, aux c�t�s de cheikha Tetma qu'il accompagnait au violon et au luth, il enregistra une vingtaine de disques chez Algeriaphone, lesquels font l'objet de deux albums pr�sent�s par le Club du Disque Arabe. En 1950, il enregistra ElKawi, Amersouli, El Hadjam et Nergheb el Mouid. Ces diff�rentes s�ries d'enregistrements firent de lui une des plus grandes personnalit�s du genre hawzi et classique sur tout le territoire alg�rien si bien que Mahieddine l'engagera en 1938 pour une grande tourn�e � travers l'Alg�rie et ensuite, � la veille de la guerre de 39, pour une autre tourn�e, en France. D�s la cr�ation, en 1940, de Radio Alger, Boudali Safir, alors directeur artistique de la station, le fit venir de Tlemcen pour participer aux concerts de musique andalouse que donnait cet orchestre. En 1952, Abdelkrim Dali s'int�gra d�finitivement � cet orchestre comme joueur de luth, et s'installa avec toute sa famille a Alger. D�s l'ind�pendance, il se lan�a dans la composition de chants patriotiques et religieux, il participa alors � toutes les semaines culturelles en Europe ou dans le monde arabe pour repr�senter l'�cole tlemc�nienne de musique arabe. En 1965, on lui attribua une chaire au Conservatoire d'Alger et, en 1971, il est engag� par l'institut national de musique en qualit� de conseiller pour la musique andalouse. Il enregistra toutes les Noubas suivant la tradition de Tlemcen. Pendant ses derni�res ann�es, il participera aussi � tous les festivals de musique andalouse en Alg�rie ou dans d'autres capitales du monde arabe, ce sera sa consolation car il n'avait pu participer au Congr�s de la musique arabe tenu au Caire en 1932 o� El Hadj Larbi Bensari avait pr�f�r� faire participer son fils Redouane, ce qui avait provoqu� leur rupture. Durant ces m�mes ann�es il cr�era une chorale � la radio diffusion alg�rienne avec laquelle il enregistrera toutes les parties chorales de la musique andalouse. Ses innombrables activit�s ne l'ont pas emp�ch� d'enseigner la musique � ses propres enfants qui venaient renforcer les orchestres qu'il constituait � l'occasion des galas ou mariages qu'il animait. Deux ans avant sa mort, il a fait le p�lerinage � La Mecque et � son retour il a compos� un grand po�me symphonique sur des modes andalous, intitul� Rihla hidjazia, cette ouvre sera en quelque sorte le couronnement de sa longue carri�re de serviteur de la musique andalouse. La radiodiffusion alg�rienne a enregistr� ce long po�me o� l'on retrouve toute la science, la finesse et la foi profonde de cet artiste accompli. Il mourut le 21 f�vrier 1978 � Alger suite � une crise cardiaque et fut enterr� au cimeti�re de Sidi Yahia. Simple et g�n�reux, il avait plusieurs talents et surtout la voix. Il �tait un des rares � pouvoir chanter sans micro tellement sa voix portait. Venant de Tlemcen, vivant � Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse. Instrumentiste polyvalent, il excellait aussi bien au rebab qu'au luth. Au chant, c'�tait le meilleur interpr�te du hawzi tlemc�nien.
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